Mobaye —- La situation humanitaire est critique à Mobaye dans la Basse-Kotto. Les autorités administratives et locales de la ville multiplient des actions pour le retour de la paix dans la préfecture afin de faciliter l’accès aux soins de la population.
L’insécurité liée à la présence des groupes armés dans la Basse-Kotto est loin de favoriser une couverture sanitaire appropriée. Le Préfet de Basse-Kotto Ferdinand Ngayo s’inquiète de la fermeture du couloir humanitaire et plaide pour le respect du Droit Humanitaire International.
« Une personne est morte suite d’une maladie d’hernie étranglée par ce qu’il manque des dispositions sanitaires dans les localités à Mobaye en particulier et dans la Basse-Kotto en général. Des malades qui peuvent être sauvées, mais, parfois pour des raisons sécuritaires, on enregistre des pertes en vies humaines parce qu’il n’y pas des structures sanitaires appropriées », s’inquiète l’autorité de l’Etat à Mobaye.
Des groupes armés qui occupent ces localités sont tous signataires de l’accord de 10 mai. Accord pour lequel il les exhorte au respect de leurs engagements en privilégiant l’intérêt de la population civile, « la situation est catastrophique à tel point que nous exhortons les groupes armés au respect de leurs engagements. Et je pense à ce moment-là, les ONG, les autorités sanitaires vont venir sauver des vies» a-t-il lancé.
La Basse-Kotto au sud du pays est sévèrement touchée par les conséquences de la crise malgré les multiples appels des autorités politiques, administratives, religieuses et des acteurs humanitaires.
Les districts sanitaires de Satema, Kembé, Mobaye-Zangba manquent aujourd’hui des structures adéquates.