Bangui - Les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont stoppé, dimanche 22 avril 2018 dans la localité de Nassolé, près de Gamboula (670 km à l’ouest de Bangui), dans la préfecture de la MambéréKadeï, des hommes armés cherchant à s’y établir.
L’objectif de ce groupe armé était d’occuper la gendarmerie de la localité pour y établir leur base.
« A leur arrivée au village de Nassolé, où les éléments du groupe Siriri avaient érigé une barricade, les casques bleus ont été la cible de tirs ennemis et ont riposté, provoquant des pertes parmi les assaillants. Une dizaine de motos ainsi que des armes ont été récupérées par la Force », indique le communiqué.
L’intervention de la Force de la MINUSCA faisait suite à des renseignements de la gendarmerie de Berbérati sur le déplacement de ces éléments de Dilapoko vers Gamboula, précise le communiqué.
La MINUSCA a renforcé son dispositif sécuritaire dans cette zone tout en poursuivant les discussions avec les autorités locales sur une stratégie pour mettre fin à la menace du groupe Siriri, afin de répondre à la problématique des vols de bétail, souligne le communiqué.
A cet effet, le Préfet de la MambéréKadeï et le chef du bureau de la MINUSCA participent cette semaine, à Gamboula, à la rencontre hebdomadaire de sécurité.
"Par ailleurs, les autorités préfectorales et la MINUSCA envisagent d’organiser, au cours de ce mois d’avril, deux rencontres importantes sur la sécurité, la paix et la réconciliation dans les préfectures de la Mambéré Kadeï et la Sangha-Mbaéré", indique encore le communiqué.
Le coup d’éclat de ce groupe armé jusqu’ici inconnu intervient 48 heures après une rencontre du président de la République, Faustin Archange Touadéra, avec les forces vives de la nation.
Lors de cette rencontre, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Parfait Onanga Anyanga, a fermement mis en garde les groupes armés contre des violences à l’endroit des populations civiles : «à “la violence des armes, nous leur opposerons avec fermeté la force de la légitimité nationale et internationale », a-t-il martelé.
François Biongo