BANGUI — L’organisation des médias Reporters Sans Frontières (RSF) a rendu public son rapport sur la liberté de la presse dans le monde au titre de l’année 2018. La Centrafrique est classée au 112e rang mondial contre 113e en 2017.
Reporters Sans Frontières, sur la Centrafrique se questionne «à quand une bouffée d’air pour les médias ?». Le pays peine à sortir des violences, marquée par le pillage et la destruction de radios. Les attaques contre les médias se poursuivent et la sécurité des journalistes, pris en étau entre les différentes factions en guerre, est loin d’être assurée. Face à cette instabilité, le Conseil de Sécurité de l’ONU a renouvelé le mandat de la mission de maintien de la paix jusqu’au 15 novembre 2018, explique RSF.
Reporters Sans Frontières rappelle que depuis le 23 décembre 2016, les journalistes centrafricains n’ont plus de Maison de la presse, cette dernière ayant été fermée et son matériel confisqué à Bangui, après un long conflit foncier opposant les journalistes à la famille de l’ancien président Patassé. D’une manière générale, la presse écrite centrafricaine se résume à des éditoriaux et à des rumeurs.
Malgré la pesanteur ayant joué négativement sur le classement de la RCA, RSF note qu’en 2018, zéro journaliste n’a été tué en Centrafrique, ni un journaliste citoyen, ni un collaborateur des médias.
En 2018, aucun journaliste centrafricain n’a été embastillé pour son opinion.