Bangui est de nouveau en état d’alerte. Responsable de la sécurité du pays aux côtés des Forces armées centrafricaines (FACA), la mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca, a envoyé ses forces spéciales à Sibut, le dernier verrou à 180 km au nord de la capitale. De son côté la France, qui a mis fin à sa septième intervention militaire depuis l’indépendance du pays et passé le relais à l’ONU en 2016, a effectué des missions de reconnaissance aérienne et pris contact avec les divers chefs rebelles pour tenter de les dissuader d’attaquer Bangui.
La menace vient de chefs de guerre du Front populaire pour la reconnaissance de la Centrafrique (FPRC), Noureddine Adam et Abdoulaye Hissène. Faction de l’ex-Séléka, la rébellion musulmane qui avait pris brutalement le pouvoir à Bangui en 2013 avant d’en être chassée par l’opération militaire française « Sangaris », le FPRC, par ailleurs lui-même divisé, a réuni quelques centaines d’hommes à Kaga-Bandoro, à 330 km au nord de Bangui, et appelé les factions rivales du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) à discuter d’une offensive contre le gouvernement du président Faustin-Archange Touadéra, élu démocratiquement en 2016.
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