BANGUI - Dans un entretien avec le RJDH, relative à la célébration de la journée mondiale de lutte contre le Paludisme, Christophe Douwa, chef de service de lutte contre le Paludisme au ministère de la santé publique a affirmé que le paludisme reste et demeure un problème majeur pour la santé publique dans le pays.
Selon le chef de service, une prévalence de 73% est enregistrée, « d’après une enquête mixte menée avec les partenaires, nous avons enregistré un fort taux de prévalence. Lors des consultations générales dans les hôpitaux et centres de santé, 67 % sont des cas de paludisme », a-t-il expliqué.
Cette endémie n’épargne pas les enfants de 0 à 5 ans, « le taux de mortalité liée au paludisme est aussi enregistré sur les enfants de moins de 5 ans, nous avons un taux de 52% de cas de la maladie qui est enregistrée pendant les consultations pédiatriques. Donc le paludisme est un problème majeur pour la santé publique que nous devrons attaquer», a expliqué Christophe Douwa.
Le ministère est en action pour barrer la route à la propagation du vecteur du paludisme. « C’est par la prévention que nous pouvons barrer la route. Dans ce cas, nous avons la méthode de distribution des moustiquaires imprégnées que nous faisons en masse mais aussi en routine pour les femmes enceintes qui reçoivent en même temps de la Sulfadoxine lors des consultations prénatales et chez les enfants de moins d’1 an pendant les vaccinations en Penta 3. Les personnes déplacées internes sont aussi prises en compte », a ajouté le chef de service.
Le ministère appelle la population à la lutte contre l’insalubrité afin de diminuer la propagation du vecteur.
Le ministère lutte contre le paludisme tandis qu’une étude de l’institut pasteur a révélé l’année passée la résistance de certains moustiques vecteur du paludisme à certains insecticides