Ce mardi 1er mai 2018, des échanges de tirs intenses ont été enregistrés en fin de matinée à Fatima, dans le 3e arrondissement de Bangui, entre les forces de sécurité intérieure et des éléments armés du groupe criminel du dénommé “Force”. Ces derniers auraient ouvert le feu après l’arrestation d’un des leurs par les forces de sécurité intérieure.
Conformément à son mandat, la MINUSCA a immédiatement déployé des patrouilles renforcées afin de sécuriser des points névralgiques de Bangui, en étroite collaboration avec les forces de sécurité intérieure. Les responsables de la MINUSCA sont par ailleurs en contact permanent avec les autorités centrafricaines.
La MINUSCA condamne les attaques de ce jour contre les populations civiles ainsi que sur les bâtiments religieux et de culte, soulignant que cela va à l’encontre des lois nationales et internationales. La Mission regrette en particulier les pertes en vie de civils innocents dans certains quartiers de Bangui et appelle la population de la capitale et du pays en général, à éviter toute escalade sur des bases confessionnelles.
La MINUSCA rappelle que nul en dehors de l’Etat ne jouit d’aucune légitimité pour faire justice et que tout acte contraire, comme celui de ce matin dans le 3e arrondissement est illégal et que les commanditaires ainsi que les auteurs de tels actes en seront tenus responsables.
La MINUSCA dénonce également les actes hostiles perpértrés par des individus dans certaines parties de la capitale centrafricaine, ciblant injustement le personnel et les véhicules des Nations Unies. La Mission souligne que ces actes inaceptables sont de nature à servir ceux qui n’ont pas renoncé aux tentatives de destabilisation des institutions.
La MINUSCA rappelle que quiconque s’en prend aux biens et propriétés des Nations Unies est passible de poursuites judiciaires.