Au moins 16 personnes ont été tuées mardi à Bangui lors d’affrontements entre un groupe armé et les forces de sécurité, plongeant la capitale centrafricaine dans un nouveau cycle de violences.
"Des échanges de tirs intenses ont été enregistrés en fin de matinée à Fatima, dans le 3e arrondissement de Bangui, entre les forces de sécurité intérieure et des éléments armés du groupe criminel du dénommé "Force". Ces derniers auraient ouvert le feu après l’arrestation d’un des leurs par les forces de sécurité intérieure", a annoncé la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) dans un communiqué.
L’arrestation d’un membre du groupe de "Force" a provoqué l’attaque de l’église de Fatima, dans le 6e arrondissement de Bangui, au cours d’un office religieux, a indiqué l’ONU dans un communiqué. Ces "actes dignes de la plus grande lâcheté ont conduit à la mort de plusieurs civils, dont celle de l’abbé Albert Tougoumalé-Baba", a-t-elle déploré.
En début d’après-midi, des groupes en colère après la mort du prêtre se sont rassemblés en différents points de la capitale, notamment devant l’hôpital communautaire du quartier Lakounga (sud) et au quartier PK0 (sud).
Le 10 avril, au moins 27 personnes et un Casque bleu avaient été tués dans des combats au PK5 entre une patrouille mixte Casques bleus rwandais/forces armées centrafricaines et les milices du quartier.
En Centrafrique, précise-t-on, l’État ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national, tandis que les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail.
Des tentatives de médiation sont en cours en Centrafrique, à travers l’Union africaine (UA), qui promeut une feuille de route pour la paix.
kam