Bangui… Les résultats de l’étude menée par l’ONG Oxfam en collaboration avec le laboratoire d’Economie Rurale et de Sécurité Alimentaire (LERSA), sur la participation des femmes au processus de la consolidation de la paix en Centrafrique ont été rendus publics la semaine dernière. D’après cette étude, 70% des femmes prennent part dans le processus de la consolidation de la paix.
Il s’agit d’un état des lieux de la participation des femmes au processus de consolidation de la paix dans cinq localités du pays, réalisé par Oxfam et le Laboratoire LERSA. En effet, exclure les femmes a un coût inestimable pour le pays, d’où la nécessité de faire d’elles les leviers de développement dans les sphères familiales, sociales, économiques et politiques. C’est dans ce contexte que l’étude a été réalisée.
Gisèle Langue Menye, responsable du programme gouvernance pour la citoyenneté active montre l’importance de cette étude, «cette étude a été faite dans les localités de Batangafo, Bégoua, Bria, Paoua et Bangui sur les hommes et les femmes. Et elle avait pour objectif d’analyser l’expérience de la participation des femmes dans le processus de la consolidation de la paix ainsi que le cadre légal pour leur participation», a-t-elle expliqué.
Oxfam inscrit les droits des femmes au cœur de son action pour lutter contre l’injustice et la pauvreté. «Pour cela, nous avons organisé en partenariat avec le LERSA cette étude par une méthodologie qualitative ayant une combinaison de collecte de données sur la revue documentaire, des questionnaires administrés aux leaders communautaires et aux femmes leaders ; les entretiens avec les personnes ressources et les discussions de groupes dirigeants», soutient Gisèle Langue Menye.
Bénédicte Victoire Kiandji, étudiante à l’Université de Bangui parle d’un défi à relever encore, «je félicite cette initiative mais je trouve qu’il y’ a encore des défis à relever du point de vue de l’éducation. Il y’a un taux d’alphabétisation en baisse chez les femmes que ceux qui œuvrent dans ce sens devraient en tenir compte», déclare-t-elle.
Ce travail dont les résultats ont été restitués est le fruit d’une collaboration entre le LERSA de l’Université de Bangui,et financé le KMF.