Ce jeudi 3 mai dans la matinée à Bouar, capitale provinçiale de la Nana-Mambéré, plusieurs centaines des jeunes se sont descendus dans les rues pour manifester leur colère contre l’abandon des travaux de réhabilitation du stade municipal de la ville par la MINUSCA, paralysant au passage toutes les activités sociales économiques de la ville.
Même si les jeunes de la ville de Bouar se sont descendus en nombre pour empêcher une équipe de la MINUSCA de récupérer leur groupe électrogène utilisé dans les travaux du stade depuis plusieurs mois, nombreux sont ceux qui n’ont pas compris pourquoi la mission de l’Organisation des Nations unies dans le pays, connue sous l’acronyme de la MINUSCA, pourtant s’engagée à réhabiliter très rapidement le seul grand stade sportif de la ville laissé à l’abondance depuis plus d’un an suite à un manque du financement, vient à son tour de renoncer volontairement à continuer les travaux de la réhabilitation démarrés il y’a quelques semaines par l’une de ses équipes du génie-civil et sans aucune explication à la population sur les raisons qui les ont motivés à cesser ces travaux.
Selon les propos de Firmin Kossingou, l’un des manifestants contactés par CNC, l’attitude de la MINUSCA montre qu’il y’a quelque chose qui ne marche pas dans ce pays sur le plan sécuritaire d’autant plus qu’elle commence déjà à mettre en sécurité ses équipements, à l’exemple du groupe électrogène pourtant utilisé par son équipe du génie civil dans les travaux du stade. Cette pensée, loin d’être isolée, est largement partagée par un grand nombre des manifestants qui accusent la MINUSCA d’avoir tenté de les abandonner à leur triste sort.
Entre temps, les soldats de la MINUSCA, contraints d’utiliser les gaz lacrymogènes pour se dégager un chemin pour sortir, se sont repliés tactiquement dans leur base après cette échauffourée avec les manifestants.
Pour l’heure, le calme est revenu dans la ville et la MINUSCA n’a pas encore fait de déclaration suite à cet événement.
Bouar, Gervais Lenga pour CNC.