Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Centrafrique : "ville morte" à Bangui pour protester contre l’insécurité
Publié le samedi 5 mai 2018  |  Xinhua
Henri
© Autre presse par DR
Henri Wanzet Linguissara, ministre de l`Intérieur chargé de la Sécurité publique.
Comment




Le mot d'ordre de grève générale baptisée "ville morte", lancé par le Groupe de travail de la société civile, réprimandant l'incapacité du gouvernement et de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA, à assurer la sécurité des populations centrafricaines, a été bien suivi, a constaté un journaliste de Xinhua vendredi à Bangui.

Mardi dernier, alors que des membres de la fraternité Saint Joseph de Bangui célébraient la fête de leur Saint patron à Fatima, des éléments armés venus du quartier Kilomètre 5, sans aucune revendication, se sont mis à tirer dans la foule, faisant une vingtaine de morts et blessant une centaine d'autres personnes.

Le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, et le Procureur de la Cour d'appel de Bangui, Eric Didier Tambot, avaient pourtant formellement interdit la grève et exhorté les citoyens à vaquer librement à leurs occupations traditionnelles.

Le ministre de la Fonction publique, Jean-Louis Opalagna, lui aussi, a demandé aux fonctionnaires et agents de l'Etat, dans une déclaration jeudi, de se rendre à leurs lieux de travail.

En plus des autorités gouvernementales et judiciaires, des organisations sociales et des partis politiques, ont, eux aussi, lancé des mots d'ordres pour que les travailleurs ne restent pas chez eux. Malheureusement, presque toutes les administrations, publiques et privées, sont restées fermées.

Les fonctionnaires et agents de l'Etat qui sont restés chez eux ont craint pour leur vie, n'ayant aucune confiance dans le dispositif officiel.

Depuis l'attaque de Fatima par des éléments armés venant de l'agglomération du Kilomètre 5, que le chef de l'Etat Faustin-Archange Touadéra a qualifiés de terroristes, la situation sécuritaire à Bangui se dégrade au jour le jour. Les chrétiens qui s'aventurent du côté du Kilomètre 5 sont systématiquement tués. En représailles, les musulmans qui vont au-delà de l'agglomération du Kilomètre 5 sont souvent anéantis.

Mercredi dernier, le même Groupe de travail de la société civile avait suggéré un sit-in devant la cathédrale de Bangui. La manifestation avait été disloquée par les forces de défenses et de sécurité.

Dans un tel contexte, la situation sécuritaire autour du Kilomètre 5 s'assimile à celle de 2013-2014, qui avait amené certains analystes à parler de "l'enclave du Kilomètre 5, plus rien n'y entre, plus rien n'y sort". F
Commentaires


Comment