Bangui — L’appel de la Société civile est du moins un succès entre 6h et 9h selon le constat du RJDH qui a fait le tour de la ville. Des barrières sont spontanément érigées par les jeunes décidément remontés. Les chars de la Minusca ont été pris à partie dans le 6e où des tirs de dissuasions ont été effectués par ces derniers sans faire de victime.
A 7h GMT du matin, tout semble au ralenti dans les endroits que nous avons parcourus. Dans le quatrième arrondissement, les activités sont au ralenti. Les taxis et bus sont quasi inexistants, seules quelques mototaxi étaient visibles sur l’avenue de l’indépendance.
Dans le 6ème arrondissement, la circulation est plus difficile. Plusieurs groupes de personnes se sont formées empêchant les quelques véhicules de circuler. C’est la même situation dans le 2ème arrondissement de Bangui à la seule différence que ce matin, une foule s’est constituée sur l’avenue David Dacko là où plusieurs véhicules de la Minusca ont été contraints de quitter le secteur.
Dans le 7ème arrondissement de Bangui, les activités sont aussi au ralenti. Les commerces sont restés fermer ce matin. Les véhicules de transports en commun ne sont pas sortis. Du marché Ouango au centre-ville, entre 6 heures et 7h30, nous avons aperçu cinq véhicules dont trois de la police en patrouille. C’est à pied que plusieurs dizaine de personnes se rendaient en ville.
Dans le 1er arrondissement et au centre-ville, aucune boutique n’a été ouverte lorsque nous passions. Il n’y a pas de circulation à proprement parler. En dehors du véhicule du RJDH, il n’y avait que ceux des forces de l’ordre et de la Minusca. Certaines stations à l’exemple de Total dans le 4e arrondissement offre son service à la population. Par contre, dans le 2e arrondissement la station Total des Martyrs n’est fonctionnelle. Toutes les stations Tradex sont fermées. C’est le cas de celle du centre-ville et du 4ème arrondissement. Voilà ce que nous pouvons dire sur cette ville morte décrétée par la société civile. A rapporté le RJDH dans son reportage.
Le constat fait ce matin indique que les Banguissois ont suivi à 90% le mot d’ordre de ville morte ceci malgré l’opposition du gouvernement qui a multiplié hier soir les appels notamment le ministre de la sécurité publique et plusieurs proches du pouvoir.
En fin de compte, pour ce matin, le mot d’ordre a trouvé un écho favorable. Mais Marina, tout peut changer. En clair, il n’est pas possible que d’ici la mi-journée les activités reprennent normalement à Bangui donc il faut rester prudent sur cette question.
Joint ce matin, le ministre de la Sécurité Publique Henri Wanzé Linguissara et son collègue porte- parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui n’ont pas encore donné leur lecture du mouvement de la société civile.