Bangui — Suite aux attaques contre la paroisse Notre Dame de Fatima et son rebondissement et le regain de violence à l’intérieur du pays, deux formations politiques du pays engagent le gouvernement à dialoguer. Propos exprimés dans le communiqué de presse respectif du RDC et de l’URD.
L’appel au dialogue des partis politiques s’inscrit dans un contexte où la sécurité a atteint un pic comme en 2014, marquant l’histoire sombre de ce pays. L’appel au dialogue est lancé alors que le panel des experts de l’Union Africaine compile les revendications des groupes armés en vue d’un dialogue avec le gouvernement.
La monté en puissance de la violence à Bangui et à l’intérieur du pays continue de faire réagir la classe politique. Le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) a condamné ces violences et invite le gouvernement à un dialogue franc avec les groupes armés et leurs auteurs intellectuels. Le porte-parole du RDC joint au téléphone sur cette question se montre solidaire de la démarche des élus appelant à la démission du premier ministre Mathieu Simplice Sarandji. « Nous ne pouvons pas nous dissocier des questions portées par les élus de la population. Il ne s’agit pas d’un individu mais de question qui relève de l’intérêt supérieur de la nation. Donc si les députés demandent la démission du premier ministre nous ne pouvons pas nous en mettre en retrait » a indiqué Pascal Koyamené porte-parole du RDC.
Patrick Thierry Akoloza, président du parti de l’Union pour la Renaissance Démocratique (URD) a quant à lui appeler à un véritable union sacrée autour des institutions et à la main tendue du régime de Bangui. « La sécurité aujourd’hui ne peut qu’être l’apanage du gouvernement seul. Nous avons observé un temps de répit depuis l’avènement du président Touadera. Mais nous pensons que le gouvernement doit tendre la main et mettre du contenu dans la philosophie de l’union sacrée » a-t-il dit.
La pression politique monte de plus en plus après les violences armées à Bangui et à l’intérieur du pays au point que certains élus de la majorité comme de l’opposition exigent de Touadera la démission de son premier ministre Mathieu Simplice Sarandji.