Abdou Karim MECKASSOUA, Aurelien Simplice ZINGAS, Crépin MBOLI-GOUMBA, Paul Crescent BENINGA, Jean Serge BOKASSA, Alexandre Ferdinand NGUENDET, Denis MODEMADE, Rombo YEKATOMBE, Maxime MOKOM, Patrice Edouard NGAÏSSONA, Thierry VACKAT et Joseph BENDOUNGA, sont des personnalités inscrites sur le tract dispatchés ces derniers.
Me Mboli-Goumba est le premier à être frappé. Il n’a pas été directement visé, mais plutôt indirectement par son Aide-de-camp, l’officier Joachim NDOUMBA. Selon les faits, dans la nuit du samedi à dimanche, le domicile de l’Aide-de-camp, de Me Mboli-Goumba a été criblé de balles. Sa famille a eu la vie sauve que grâce à l’intervention énergique de ses frères d’armes. Les impacts de balles sont encore perceptibles sur le mur de sa maison.
Pour mémoire, il y a juste 48 heures, des tracs ont été dispaches à travers la capitale Bangui appelant à l’assassinat des personnalités politiques et leaders d’opinions sur la liste ci-haut publiée. C’est en moins de 24 heures que la première victime a été enregistrée en la personne de Me Crépin Mboli-Goumba, Président du parti PATRIE.
Devant la menace, l’opposant se veut serein : « Je voudrais tout simplement déplorer ces pratiques d’une autre époque qui n’honorent pas la République et qui trahissent l’état d’esprit dans notre pays parce que nous sommes de l’opposition, parce que nous ne sommes pas d’accord avec ce qui se passe, parce que nous ne sommes pas d’accord quand les Centrafricains meurent. Nous sommes livrés à la vindicte populaire. C’est donc un passage à l’acte. Entre le moment où les tracts ont été distribués et le moment de passage à l’acte, il ne s’est pas coulé 24 heures ».
Le Président du PATRIE a profité pour lancer un appel au peuple centrafricain de faire le constat de cette volonté de le « liquider physiquement ». Selon lui, ce n’est un secret pour personne que certains aveux ont été faits pour dire que certaines personnes bien introduites très haut placées feraient tout pour avoir la peau, non pas seulement de sa modeste personne, mais de tous ceux qui représentent une voix qu’on trouve dissonante ou discordante. « Mais, cela n’ébranlera pas ma détermination en tant que démocrate. Il appartient à l’Etat d’assurer, sur le plan constitutionnel, la protection des biens et des personnes, et d’assurer la liberté d’allez et venir. Comme je l’ai déjà dit, je réitère ma détermination d’homme libre, d’homme de conviction, je me battrai pour la démocratie et je ne me laisserai pas distraire ».
Occasion également pour Me Mboli-Goumba de faire savoir que devant les failles de sécurité au niveau de l’Etat, et en tant que citoyen, « nous devons assurer notre propre sécurité ».
Fred Krock