Comptabilisé à plus de 500 millions de francs CFA, le montant approximatif des fonds de pension du personnel de l’Assemblée nationale détournés systématiquement depuis 2011 après son versement sur son compte prévu dans le règlement de l’Assemblée nationale. En conséquence, la panique s’installe et les pétitions circulent pour demander des explications au bureau de l’Assemblée.
D’après le collectif des retraités et personnel de l’Assemblée nationale contactés par CNC, c’est depuis 2011 que la caisse d’allocation sociale prévue pour le personnel retraité de ladite Institution serait vide. Pourtant, selon ce collectif, on ne cesse de prélever chaque mois des cotisations salariales et même patronales sur leur paye sans que celles-ci soient réellement versées sur son compte bancaire ouvert à la BPMC.
D’autre part, une enquête menée par le collectif pour savoir si les fonds pourraient être versés au trésor public ou à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à cet effet révèle que rien n’a été déposé dans un compte au sein de ces Institutions de l’État. Ceci dit, un employé de l’Assemblée nationale, en cas de retraite aujourd’hui, valable aussi pour ceux qui sont déjà admis à la retraite, , ne pourrait pas bénéficier d’une pension de retraite de droit, car toutes ses cotisations, non seulement pour lui seul, mais pour ses collègues aussi, sont simplement empochées par un groupe d’individus autorisés à faire des transactions sur le compte depuis 2011. Ainsi, on parle du Premier vice-président du bureau de l’Assemblée nationale et du Kestère qui seraient autorisés à y faire du mouvement.
À qui profite cette manne financière ?
Difficile de répondre exactement à cette intérrogation , car le collectif, dans sa quête de la vérité, a lancé une pétition le mois dernier pour interpeller la commission finance et économie de l’assemblée nationale sur le sujet. D’ici là, la commission sera saisie et la vérité pourrait jaillir sur cette sombre affaire.
En tout cas, depuis les dernières années du régime du Président Bozizé en passant par celles de la transition jusqu’à la période du Président Touadera, sept années civiles sont passées sans que cette louche affaire ne soit élucidée. À chaque fois on promet des solutions, mais rien n’a été fait concrètement.
Un demi-milliard détourné, c’est trop. Une enquête doit être diligentée pour que les auteurs de ce crime économique soient jugés de leur acte.
Gisèle MOLOMA