Bangui — Le domicile de l’aide de l’opposant au régime de Bangui Me Crépin Mboli-Goumba a été la cible de tirs à l’arme automatique dans le 6e arrondissement de Bangui. Occasion pour Crépin Mboli-Goumba d’accuser le régime de liquidation des opposants. Une accusation pour auquel le gouvernement n’a pas encore réagi pour l’instant.
L’attaque contre le domicile de l’aide de camp de l’opposant, Crépin Mboli-Goumba, intervient quelques heures plus tôt après les tracts dispachés dans la ville de Bangui citant plusieurs leaders politiques et de la société civile d’agir en intelligence avec les groupes armés ayant fragilisé la paix et l’ordre public dans le pays depuis le 1er mai dernier. C’est dans ce contexte que Crépin Mboli-Goumba a qualifié l’acte du «retour de nos vieux démons ».
Dans une déclaration à la presse, l’ancien allié de Touadera tombé en disgrâce officiellement pour carence de résultat n’a pas d’autres mots pour pointer du doigt le pouvoir de Bangui d’être à l’origine de l’acte. «Le dimanche matin, la ville de Bangui a été surprise de voir un peu partout dans les rues et avenues des tracts dont le contenu est une incitation à la haine et au meurtre de 12 personnes dont moi-même. Suite à cette incitation à la haine et de l’exhortation au meurtre, moins de 24h après, le domicile de mon aide de camp a été mitraillé par des inconnus. La famille de mon aide de camp n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention énergique de ses frères d’armes qui n’habitent pas loin. Ce qui veut dire que c’est un acte signé et prémédité, car tel est le contenu de ce tract-là » a-t-il insisté.
Crépin Mboli-Goumba dit être victime de son choix politique «je pense que nous sommes en train de vivre ce que ce pays a vécu il y a très longtemps. Ceux qui sont des opposants comme il y’en a dans des Etats dit démocratiques protégés par la Constitution, ceux-là sont des hommes à abattre, les dangereux terroristes alors qu’il y fort à faire ailleurs avec les criminels. Nous pensons que c’est une volonté assumée de nous liquider physiquement » a-t-il accusé.
Tous les efforts du RJDH de joindre le ministre de la Sécurité publique et le porte-parole du gouvernement sur ces accusations ont été vains. Le porte-parole de la Présidence que le RJDH a eu au téléphone n’a pas souhaité commenté ces accusations de l’ancien ministre d’Etat sous la transition et a renvoyé la balle au gouvernement qui dit-il «s’occupe des affaires du terrain» fin de citation.
Crépin Mboli-Goumba et plusieurs leaders d’opinion ont saisi la justice suite à une série d’accusations de coup d’Etat et de trouble à l’ordre public pour lequel l’affaire est classée sans suite jusqu’aujourd’hui.