Poutine avance désormais ses pions en Centrafrique. La France tourne… courageusement la tête.
La naïveté des diplomates occidentaux est abyssale. Pour l’Afrique centrale et notamment en Centrafrique, la France s’en remet à l’ONU, à l’Union européenne et à l’Union africaine. Il est vrai qu’à Bangui, les problèmes se succèdent chez ses diplomates comme chez ses militaires.
Depuis le hold up électoral du tandem Bozize-Touadera de 2011, déclencheur de la crise nationale, quatre ambassadeurs français se sont succédé sans pouvoir trouver les remèdes à la crise. Un cinquième ambassadeur est attendu cet été. Cet impressionnant turn over est édifiant.
Le Drian au rapport
En revanche, depuis 2012, d’abord comme tout puissant ministre de la Défense sous le quinquennat de Francois Hollande et maintenant comme ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian connaît bien la crise centrafricaine. Il devra un jour s’expliquer les nombreuses erreurs d’appréciation de la France, comme l’arrivée tardive et le départ prématuré de l’Opération Sangaris, les soutiens aveugles à des régimes corrompus et la faiblesse devant Poutine.
Emmanuel Macron n’a-t-il pas vu en Poutine un « homme fort »? N’a-t-il pas ajouté « quand vous êtres faibles, il s’en sert »? Or telle est bien la situation en Centrafrique.
Poutine doit probablement frotter ses yeux devant cet abandon en rase campagne de la France et de l’ONU.
Où sont les actes?
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