Au moins 120 femmes originaires de République démocratique du Congo (RDC) accusées d'être des indicateurs de milices du quartier musulman et commercant de Bangui, le PK5, ont été interpellées par des hommes armés, a appris vendredi l'AFP auprès de témoins.
Elles ont été interpellées dans des quartiers proches du PK5 par des hommes armés, dont l'appartenance est inconnue. Elles ont ensuite été emmenées dans le quartier des "92 logements", situé dans le sud de la capitale centrafricaine, où elles sont détenues, selon des habitants de ce secteur.
Les Congolaises, commerçantes ou prostituées souvent sujettes au violences et au racket, sillonnent les nombreux quartiers de Bangui et plusieurs d'entre elles sont accusées d'avertir les groupes armés du PK5 de ce qu'elles voient et des informations qu'elles recueillent.
Au plus fort du conflit à Bangui, en 2013-2014, plusieurs ressortissants de RDC - frontalière de la Centrafrique et de sa capitale Bangui - avaient été pris à partie aux alentours du PK5.
Ils étaient déjà considérés par la population comme des informateurs des rebelles de la Séléka, l'ex-rébellion se présentant comme défenseur des musulmans.
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