BANGUI —Le gouvernement Centrafricain a signé un plan de travail avec l’Unicef pour l’appui aux enfants et aux femmes dans les camps de déplacés. La signature s’est déroulée ce 11 mai en présence de la Directrice Régionale de l’Unicef en Afrique de l’Ouest et du Central, Marie-Pierre Poirier.
Ce plan de travail est validé dans un contexte où les violences en ce premier trimestre 2018 ont fait fuir plus de 28.000 enfants. Il intervient en appui aux enfants alors que la Directrice Régionale de l’Unicef Marie-Pierre Poirier a effectué une visite de travail d’une semaine à Bangui pour voir comment vivent les enfants et quelle place occupent-t-ils en Centrafrique notamment dans l’arrière-pays.
Selon Marie-Pierre Poirier, en Centrafrique, les enfants souffrent, les familles sont chassées de leurs villages et se concentrent sur les sites des déplacés « Cette souffrance doit alerter l’opinion. Dans ma tournée dans ces villages, j’ai constaté des actions menées par l’Unicef et dans le cadre de ce programme, ensemble avec le gouvernement, nous allons identifier des résultats clés qui vont nous permettre d’avoir une approche multisectorielle et vraiment de faire pousser les indicateurs pour les enfants», a-t-elle soutenu.
Le ministre du Plan et de la Coopération Internationale Félix Moloua a souligné que ce document va permettre au Gouvernement et à l’Unicef de travailler sur la situation des enfants et des femmes dans les camps des déplacés. « Puis, nous avons aussi reçu une aide de notre partenaire Unicef pour que l’éducation, la santé et la sécurité de nos enfants soient assurées », a précisé le membre du gouvernement.
La situation des enfants reste encore complexe en Centrafrique au moment où plus d’1,3 millions des enfants ont besoin de l’aide humanitaire sur 2.5 millions, faisant ainsi des enfants les premières victimes de cette crise en Centrafrique.