Centrafrique : Première messe d’action de grâce célébrée en la paroisse notre Dame de Fatima deux semaines après l’attaque des groupes armés

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Publié le lundi 14 mai 2018 | RJDH Centrafrique

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Messe de Cardinal à Fatima deux semaines après le drame

Bangui — Deux semaines après l’attaque des groupes armés contre la Paroisse Notre Dame de Fatima, les chrétiens se sont donnés rendez-vous dans la foi pour prier lors de la messe du 52e anniversaire de cette paroisse officiée ce matin par le Cardinal Dieudonné Nzapalainga.

Le choix est symbolique et un signal fort pour les chrétiens catholiques rassemblés en la paroisse Notre Dame de Fatima deux semaines là où prêtres et fidèles ont péri sous les balles des groupes armés qui ont attaqué le 1er Mai.

Cette célébration est un défi de la foi et intervient une semaine après l’homélie du cardinal dans lequel il scande les violences n’alternent pas la foi. Cette messe est célébrée dans un contexte particulier, la Minusca a renforcé les dispositifs sécuritaires cependant que les axes menant à cette paroisse restent bloqués par la population en colère à environ 500 mètres de la paroisse au point que le Cardinal Dieudonné Nzapalainga ait marché à pied jusqu’à la sacristie comme témoigne l’abbé Agboko sur les réseaux sociaux « l’accès n’est pas du tout facile à partir de Kété Nguéré ».

Certains paroissiens disent répondre à l’appel pour témoigner l’amour, la paix et le pardon. Mais cela est encore loin d’apaiser les cœurs déchirés. Selon les analystes, l’église a encore son rôle à jouer dans le processus de réconciliation dans le pays et porte un message conciliant et réconciliateur.

Deux jours avant cette messe, le président de la République Faustin Archange Touadera a tenté de désamorcer la colère dans une approche de réconciliation des communautés, la tâche n’est pas du facile pour l’Exécutif. Mais selon les sources proches de la Présidence, c’est la confiance dans la volonté des autorités à réconcilier le peuple et la paix ne se décrète pas, mais c’est un processus.