SALANGA — L’organisation de la jeunesse du village Salanga situé à environ 35 km de Bangui sur l’axe Mbaïki demande aux autorités du pays, organisations et partenaires au développement de renforcer leur capacité sur les techniques agricoles afin de relever le défi du secteur de l’agriculture. Appel lancé lors du passage du RJDH dans la région.
L’agriculture occupe 80% de la population active dans la région N°1 notamment la Lobaye et l’Ombella M’poko dont Salanga fait partie. En Centrafrique, l’agriculture occupe 66% de la population centrafricaine et 9% des terres cultivées. Le potentiel des sols est estimé à 15 millions d’hectares alors que la forêt centrafricaine couvre une superficie de 3,8 millions d’hectares. L’agriculture et la silviculture contribuaient, en 2014, pour 58% du PIB contre 12% de l’industrie extractive (or et diamants) et de transformation (boissons, sucre, cigarettes, tôles).
Dans ce village, plus de 60% des habitants sont constitués de jeunes et cette demande intervient dans un contexte où la majorité des jeunes de ce village font de l’agriculture leur principale activité de survie. Depuis la réhabilitation de la route par la société Centra-bois, les commerçants s’intéressent de plus en plus à cet axe pour l’approvisionnement en marchandises; les transports sont plus ou moins réguliers permettant la fluidité de la circulation et l’accès aux services sociaux de base le sont également.
Le président de la jeunesse de Salanga, Eloi Cyriaque Kpomapa, face à cette situation, lance un appel à l’endroit du gouvernement et aux partenaires au développement afin de renforcer leurs capacités «Si ailleurs les jeunes pensent à la violence, nous pensons ici à Salanga à développer l’agriculture pour développer le pays. Mais nous avons également besoin de l’alphabétisation, de l’éducation et de la cohésion sociale pour le développement de la localité», a-t-il indiqué.
Le village Salanga vient de bénéficier de plusieurs ouvrages communautaires, ceci dans le cadre d’un projet pilote dénommée «village de paix et assaini » financé par l’Unicef à hauteur de plus de 20 millions de CFA ».