Bambari – Un violent combat oppose depuis ce matin les forces de l’ordre et les groupes armés assimilés aux hommes de l’UPC de Ali Daras. Information confirmée au RJDH par plusieurs sources humanitaires et sécuritaires dans la localité.
Il s’agit d’une première attaque la plus violente depuis la proclamation de cette ville, « ville sans armes » par Hervé Ladsus lors de son passage à Bambari. Tout a commencé par la découverte hier d’un corps sans vie assimilé à celui d’un peuhl dans la soirée. Le site des déplacés de Bambari a été la cible d’attaque en représailles à ce meurtre obligeant ainsi les déplacés à trouver refuge ailleurs et dans les familles d’accueil.
Plusieurs personnes détenues dans les prisons ont profité de cette occasion pour s’évader. Une évasion qui a couté la vie à un détenu peu avant le déclenchement de la recrudescence de la violence qui a secoué cette ville peu avant midi.
Plusieurs habitants de Bambari ont témoigné au RJDH le contrôle de la police et de la gendarmerie de Bambari par les groupes armés. «En ce moment où je vous parle, je suis au bord de la rivière Ouaka pour échapper aux groupes armés qui ont déjà pris le contrôle de la police et le combat s’est intensifié au niveau de la gendarmerie», a indiqué au RJDH un habitant qui a confirmé que la Radio Voix de la Ouaka est aussi sous contrôle de ces hommes en armes.
Plusieurs morts sont enregistrés; difficile pour le moment de donner le bilan de cet affrontement. Cependant le MSF a pris en charge environ six blessés dont l’un d’eux a succombé. Plus de 300 déplacés sont enregistrés à l’hôpital de Bambari selon MSF.
Bambari ville sans arme où une bonne partie de fonds mobilisés dans le cadre du RCPCA est déjà mis en œuvre connait un sursaut de violence alors que Bangui peu avant cela s’est trouvé dans une situation pareille après l’attaque du 1er Mai