Salanga — Le Centre de Santé de Salanga, village situé à 35 Km à la sortie sud de Bangui sur l’axe Mbaïki éprouve plusieurs difficultés. Un constat du RJDH dans ce village révèle un manque de matériel.
Le droit à la santé reste aujourd’hui un défi en République Centrafricaine avec la réduction au maximum de mortalité surtout chez les femmes enceintes dont les enquêtes de 2003 sur la question ont montré que beaucoup de femmes meurent en donnant la vie. Le service de maternité du centre de santé de Salanga, pour atteindre cet objectif voire l’optimiser,ne dispose paradoxalement que d’un seul lit d’attente, d’un seul lit d’accouchement, d’une blouse de travail, d’un besoin en matériel insignifiant selon la responsable du service de maternité Marie-Claire Ngoi Kolo.
Situé dans une zone forestière, le centre de santé de Salanga bien que le village soit accessible du fait de la réhabilitation de la route, ne répond pas encore aux besoins de la population. « Effectivement le centre est petit, les bureaux sont étroits, la capacité d’accueil est vraiment faible pour évacuer les malades sur Bangui le pire des cas, car nous ne disposons pas d’ambulance», regrette Lucien Hervé Gbomagon, Chef de Service de santé de Salanga.
Pour Lucien Hervé Gbomagon, parfois, si plusieurs femmes arrivent en même temps pour accoucher, il est contraint de procéder à l’accouchement de l’une tandis que l’autre attend à même le sol. « Vaut mieux prévenir que guérir, c’est pourquoi nous lançons un vibrant appel à l’endroit du gouvernement et des partenaires afin d’agrandir davantage le bâtiment abritant le centre de santé de Salanga et aussi pour répondre aux besoins sanitaires d’urgence dans ce village appelé ce jour «village de paix et assaini », a lancé le Chef de Centre.
Le centre de santé de Salanga a été créé grâce à l’appui de l’ONG médicale Alima sur financement du fonds Bekou, fonds judiciaire de l’Union Européenne pour la Centrafrique.