Bangui– Le Porte-parole de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), Vladimir Montéiro, a animé, mercredi 16 mai 2018 à Bangui, une conférence de presse sur les incidents survenus dans la nuit du 14 au 15 mai dernier à Bambari (388 km au nord-est de Bangui).
Vladimir Montéiro a expliqué que la MINUSCA condamne les violences marquées par des morts et des pillages et a réitéré que la ville de Bambari doit rester une ville sans groupes armés.
Interpelé sur la lenteur des interventions de la MINUSCA, il a souligné la complexité du travail de la MINUSCA sur le terrain pour ramener la paix là où il y a l’absence de l’autorité de l’Etat.
Selon lui, les incidents de Bambari au cours desquels on soupçonne des individus armés, présumés de l’Unité et la Paix en Centrafrique (UPC) font suite à des rumeurs de meurtre sur fond de division communautaire.
« A cet effet, la Mission a condamné toute tentative de justice populaire ainsi que les actes de représailles et de pillages qui constituent des crimes », a-t-il poursuivi.
S’agissant du survol de la région de Kaga-Bandoro par deux avions de chasse français, il a indiqué que l’appui de la France à la MINUSCA est prévu dans la résolution 2387.
Le Porte-parole de la MINUSCA a indiqué que l’appui aérien de la France aux forces de la MINUSCA est un signal fort envoyé aux différents groupes armés que la France travaille en appui à la MINUSCA pour contrer toute velléité dirigée contre le gouvernement et le peuple centrafricain.
Il convient de signaler que de nombreux cas d’abus et violations des droits de l’homme et droit humanitaire tant à Bangui qu’ en province étaient aussi au menu de cette conférence de Presse.
La mise au point du porte-parole de la MINUSCA intervient 48 heures après l'attaque de la ville de Bambari par des hommes armés dont le bilan s'établit à une dizaine de morts, dont un gendarme.
Acap Rédaction