L’annonce a été faite ce jeudi 17 mai 2018, par Paul Crescent Beninga Porte-parole du Groupe de travail de la société civile (GTSC). Ce lundi 21 mai 2018 à Bangui, aura lieu une grande marche pacifique suivie de sit-in à la place des Nations unies. Il s’agit d’une initiative du GTSC pour dénoncer le dernier regain de violences à Bambari, jadis déclarée ‘’ville sans groupe armé’’ par la Gouvernement et la Minusca.
« Appel pour une marche pacifique des forces vives de la nation », telle est l’intitulée du message du GTSC qui demande aux Banguissois de toutes les couches confondues de se joindre à lui, afin de manifester lundi 21 mai prochain dans la capitale pour dénoncer la reprise des violences à Bambari. « Bambari ville sans armé », c’est un mot d’ordre lancé par la Minusca il y a un an, arguant que le modèle de sécurisation expérimenté à dans cette ville du Centre-est devrait être dupliqué progressivement sur toute l’étendue du territoire national. Evidemment au début, une pompeuse opération dite de désarmement mais qui finalement se résumait en négociation avec le seigneur de guerre nigérien Ali Darass patron de l’aile séléka de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) pour se retirer de la ville. Si péniblement la Minusca a obtenu de retrait stratégique de Ali Darass de Bambari, les hommes de l’UPC eux, sont restent dans la ville gardant et peut-être renforçant leur capacité de nuisance. Le constat de la société civile, à travers le GTSC est qu’à l’image de toute la nation Centrafricaine, le GTSC était surpris des nouvelles vagues de tueries qui s’abattent ces derniers jours dans la ville de Bambari. « Comment comprendre ce regain de violence dans une ville qui a été déclarée sans arme ? Que fait véritablement la Minusca ? », s’est interrogé le Porte-parole du GTSC qui met ces questions en relation avec l’idée de la complicité avec les groupes armés, notamment les éléments séléka dans une funeste aventure d’ « agenda caché ». Telle est la situation qui a poussé la société civile à décider de cette marche pacifique de lundi prochain. « L’heure est plus que jamais grave et point n’est besoin de tergiverser. Devrions-nous continuer à condamner sans agir ? Et de quelle manière allons-nous continuer à nous livrer dans ce jeu de condamnation qui relève du déjà-vu et déjà entendu ? », peut-on lire entre les lignes de l’appel de pied de la société civile. « Ainsi, nous appelons toutes les forces vives de la nation sans exception aucune, à constituer un bloc pour faire office d’obstacle à la mise en œuvre de l’agenda caché de la Minusca. Pour ce faire, le GTSC lance un appel vibrant à toutes les filles et à tous les fils de la République centrafricaine de : – se retrouver lundi 21 mai 2018 au Monument des Martyrs à 7heures pour une marche pacifique assortie d’un sit-in à durée déterminée à la Place des Nations unies ; – prendre part à une conférence citoyenne qu’organisera le GTSC d’ici à la fin du mois de mai, afin de réfléchir à bâtons rompus sur les conduites à tenir face à ce drame qui hante toute la Nation centrafricaine », a lancé le GTSC. Notons que depuis le début de la semaine, la ville de Bambari est replongée dans une nouvelle vague de violence. Les hommes de l’UPC majoritairement des peulhs ont attaqué les populations civiles. On dénombre une dizaine de personnes tuées, de nombreux déplacés.