Influence diplomatique, présence sécuritaire, intérêts économiques... En Centrafrique, pays en conflit depuis 2013 où un quart de la population a dû fuir son domicile, les grandes puissances se livrent à une rude lutte d'influence, récemment exacerbée par l'arrivée de la Russie dans le pays.
« La Centrafrique, c’est un échiquier géopolitique où chacun avance ses pions. Quand l’un bouge, les autres regardent et agissent en conséquence », pense un haut fonctionnaire onusien à Bangui à propos de la présence en RCA de pays comme la France, les Etats-Unis, la Chine et la Russie.
Fin 2017, Moscou a été autorisé par l’ONU à livrer des armes et envoyer des instructeurs militaires à Bangui, malgré un embargo sur les armes depuis 2013.
La décision avait à l’époque suscité débats et inquiétudes au Conseil de sécurité, en particulier de la part des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni, qui avaient réclamé que certaines armes (antiaériennes, mines…) soient retirées de la livraison. Ils avaient aussi demandé une traçabilité de celles livrées.
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