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Centrafrique : bavure criminelle, un gendarme de Paoua torture un commerçant de Bozoum

Publié le lundi 21 mai 2018  |  Corbeau News
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© Autre presse par DR
Un véhicule de la gendarmerie nationale.
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Si ailleurs la mission des gendarmes consiste à protéger la population, en Centrafrique, c’est d’appauvrir et de torturer la population. C’est ce qui est arrivé à un commerçant de Bozoum, le sieur Martin TIMOSSI.

Torturé pendant des heures par des auxiliaires recrutés par un gendarme de brigade de Paoua détaché à Taley pour la semaine, Martin TIMOSSI, commerçant de son état et visiblement sans histoire, vient d’être admis à l’hôpital préfectoral de Bozoum après avoir subi un traitement cruel de ses bourreaux sur ordre d’un gendarme.

Selon nos informations, la scène criminelle s’est passée à Taley, une commune située à mi-chemin entre Bozoum et Paoua où un gendarme, détaché et recrute à son tour des ex-rebelles de l’APRD pour assurer le service de la douane et installe au passage un checkpoint surnommé par la population locale « poste de torture ».

La victime, Martin TIMOSSI, commerçant détaillant de son état à Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé au nord-ouest du pays.

D’après les déclarations de la victime hospitalisée au centre médical de sa ville, c’est à cause de 250 francs CFA (soit 0,40 euro) remis contre 500 FCFA imposés comme taxe de formalité par le gendarme qu’il a été torturé par les auxiliaires de ce gendarme qui ne sont autres que les ex-rebelles de l’APRD.

Selon ses déclarations, tout est arrivé lorsqu’il a quitté Bozoum sur sa moto le vendredi 18 mai dernier aux environs de 9 heures du matin pour son approvisionnement en marchandise dans les villages environnants. Arrivée à Taley, il doit faire la formalité imposée à 500 francs CFA par le chef de poste, le gendarme, mais il ne dispose que 250 francs CFA en pièce dans sa poche. Alors, il tente de négocier avec les éléments en faction ce jour qu’il va payer le reste des 250 francs CFA à son retour, mais en vain. Le péché qu’il a commis c’est qu’il ose en toute franchise à s’interroger en ces termes ouvertement : « les 500 francs que vous demandez rentreront-ils après dans la caisse du Trésor public en vue d’aider à payer les fonctionnaires avec? ».

C’est en ce moment-là que le gendarme en faction lui a fait savoir s’il ne veut pas payer la totalité maintenant, il va le payer quand même par sa peau en plus de sa mauvaise bouche. Il ordonne à ses auxiliaires de le conduire chez lui.

Ainsi, le pauvre Martin TIMOSSI conduit de force devant le gendarme de brigade de Paoua subira toutes les séries de tortures réservées à un ivrogne dans un pays islamique pendant des heures devant les passants qui n’ont pas pu le secourir avant d’être jetés en geôle de fortune comme un mouton sans patte.

Relâché quelques heures plus tard grâce aux médiations menées par une de ses connaissances, Monsieur Martin TIMOSSI est admis d’urgence à l’hôpital préfectoral de Bozoum où il subit depuis vendredi des soins intensifs, vu son état de santé. Il a reçu depuis ce jour la visite du commandant de compagnie de gendarmerie de l’Ouham-Pendé basé à Bozoum, du Préfet et de certaines autorités locales.

Contacté par CNC, le Commandant de compagnie entend diligenter une enquête auprès de la brigade de gendarmerie de Paoua sous le commandement de HOSENGAIE Silas où dépend le gendarme auteur de l’acte.

Contacté à plusieurs reprises au téléphone en vain, le Commandant de brigade de Paoua HOSENGAIE Silas n’a pas pu être joint.

La victime, qui a vu son billet de 5000 francs CFA pour son commerce récupérer par ses bourreaux, compte déposer une plainte au tribunal pour vol, coups et blessure volontaire.

Le ministre de la Sécurité publique qui ne tarde pas à sanctionner ce genre de comportement va bientôt être saisi de l’affaire par la victime.
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