Bangui – Pour protéger les victimes et les témoins pendant les échéances judiciaires, un plan stratégique au profit des victimes et des témoins a été remis ce mardi 22 mai au ministère de la justice à Bangui.
Pendant les procédures judiciaires, les victimes et les témoins des graves crimes commis en Centrafrique de 2003 à nos jours doivent être protégés. C’est dans cette optique que le gouvernement en collaboration avec la Minusca a mis en place un document dénommé «Plan Stratégique» afin de protéger les personnes vulnérables qui s’exprimeront devant les juridictions.
Le ministre de la justice, garde des Sceaux, Flavien Mbata, dans ses explications au RJDH a indiqué que «lorsque les présumés auteurs de crimes graves commis dans le pays seront jugés, la restauration de la paix sera possible. Pour la manifestation de la vérité, nous aurons besoin de l’audition des victimes et des témoins afin de permettre à la justice de rendre une justice saine », a souligné le ministre.
Plusieurs personnes détiennent encore des armes; cela pourrait empêcher les victimes et les témoins de s’exprimer librement, «il serait très important de les protéger. C’est dans ce contexte que le gouvernement conjointement avec la Minusca, le PNUD, l’ONU FEMME, ont élaboré ce plan stratégique pour la protection des victimes et des témoins. Il faut qu’ils déposent sans crainte », a ajouté le ministre Flavien Mbata.
En mai 2015, un rapport mapping a été dressé par la Minusca limitant le délai des crimes de 2003 à 2015. La société civile avait demandé que l’on prenne en compte les crimes récents.
Dans un récent rapport sur la Cour Pénale Spéciale (CPS) , l’organisation des droits de l’Homme, Human Rights Watch a souligné que cette juridiction hybride a besoin de plus de volonté politique pour décoller. Pour Human Rights Watch, l’impunité encourage toujours les crimes dans le pays et que le gouvernement devrait définir les stratégies pour la protection des victimes.