Bangui — Depuis sa mise en place en 2017, la Commission Nationale des Droits de l’Homme se confronte aux problèmes de mobilisation de ressources financières. La Division des Droits de l’Homme de la Minusca rappelle le gouvernement sur sa responsabilité première dans la mise en œuvre et la promotion des Droits de l’Homme dans le pays.
L’appel de la division des Droits de l’Homme de la Minusca de renforcer la structure nationale des Droits de l’Homme fait suite aux difficultés financières auxquelles est confrontée cette commission afin de faire face à sa charge de la protection des droits humains. Depuis que cette commission a été mise en place, elle peine à mener des actions concrètes sur le terrain. C’est dans cette optique que la division des droits de l’Homme de la mission onusienne en Centrafrique tient à rappeler le gouvernement et les autres partenaires leur devoir d’appuyer financièrement ladite institution.
«Après 5 à 7 mois de la mise en place du bureau, il est regrettable que la commission navigue entre deux eaux pour chercher les ressources et le budget nécessaire pour son fonctionnement. Il est fondamental que les acteurs en commençant par l’État et les partenaires internationaux appuient cette commission et le dotent de moyens conséquents lui permettant de mettre en œuvre sa feuille de route», a plaidé le Directeur adjoint de la division des Droits de l’Homme de la Minusca, Salifou Gassama à l’ouverture ce 22 mai de la session du renforcement de la capacité des membres de cette commission sur les questions des droits de l’homme.
La création de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et de Liberté Fondamentale(CNDHLF) par le gouvernement en Centrafrique fait suite aux graves violations des droits de l’Homme commises depuis décembre 2003. Elle a vu le jour au moment où plusieurs villes du pays demeurent encore sous le contrôle des groupes armés avec comme lot quotidien les violences des droits de l’homme.
La loi N°17.015 portant création de la commission nationale des Droits de l’Homme a été promulguée le 20 avril 2017 par le Président de la République Faustin Archange Touadera.