Bangui – La Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Dr. Natalia Kanem, a indiqué, mercredi 23 mai 2018 à New-York aux Etats Unis d’Amérique, qu’ "en République Centrafricaine, 33 femmes en provenance de l’intérieur du pays sont déjà traitées de fistule obstétricale cette année 2018", dans une déclaration relative à la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale, sur le thème « Ne laissons personne de côté : engageons-nous dès maintenant à éliminer la fistule ».
L’enjeu de la célébration de cette journée internationale est d’attirer l’attention de la communauté nationale et internationale que la fistule obstétricale est une violation des droits fondamentaux et un défi pour le département de la Santé qu’il faut relever.
Le Dr Natalia Kanem a précisé que dans ce pays « au total 366 femmes atteintes d’une fistule obstétricale ont reçu traitement et soins avec le soutien de l’UNFPA et des partenaires de la campagne pour éliminer les fistules ».
« La mise en place d’un mécanisme d’identification à base communautaire et en milieu hospitalier permet d’avoir un fichier national des cas de fistules obstétricales. Et l’unité nationale de référence et de traitement des fistules obstétricales dudit hôpital procède de manière continue au traitement chirurgical des cas de fistules obstétricales », a poursuivi la Directrice exécutive de l’UNFPA.
Selon Dr. Natalia Kanem, la République Centrafricaine a joint l’initiative « End Fistula », mettre fin aux fistules obstétricales en 2009 grâce à l’appui technique et financier de l’UNFPA à travers le lancement de la campagne de réparation chirurgicale gratuite de ladite maladie.
Cette campagne a permis de faire une analyse de la situation qui a montré qu'il existe de nombreux cas de fistule obstétricale, mais la prévalence réelle n'est pas connue, a-t-elle relevé.
« Les préfectures de la République Centrafricaine les plus affectées par cette maladie sont : Nana-Gribizi, Bamingui-Bangoran, Ouaka, Ouham, Basse-Kotto, Ouham-Pendé, Lobaye, Haut-Mbomou et Vakaga », a-t-elle cité.
La Directrice exécutive de l’UNFPA a fait savoir que depuis 2003 son institution, initiatrice de la campagne mondiale pour éliminer les fistules, et ses partenaires ont rendu possibles près de 100 000 interventions chirurgicales qui ont changé la vie de femmes ayant survécu à la fistule, en guérissant leurs blessures physiques et psychologiques.