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Centrafrique : vive tension à Marazet proche de Bouca, deux chefs Anti-balaka abattus par les éléments de l’UPC

Publié le vendredi 25 mai 2018  |  Corbeau News
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Un élément anti-balaka photographié près de Bouca en avril 2014. Sur place à cette période, Andilo avait infligé une lourde défaite au puissant chef Seleka al-Khatim.
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Depuis quelques heures, un groupe des hommes lourdement armés ont fait leur apparition dans la commune de Marazet, à environ 30 kilomètres de la sous-préfecture de Bouca sur l’axe Batangafo. Bilan provisoire, des maisons incendiées, et près d’une dizaine des personnes tuées.



« Si la commune de Marazet est occupée par des rebelles, on peut dire que la sous-préfecture de Bouca est directement menacée », a expliqué à CNC un habitant de la ville de Bouca située dans la préfecture de l’Ouham à quelque 285 kilomètres de Bangui.

La nouvelle de la prise de la commune de Marazet par des hommes armés, a fait réagir la population locale malgré la présence des forces de la MINUSCA dans la ville. Les Anti-balaka, qui sont toujours nombreux à Bouca, se sont regroupés rapidement pour évaluer la situation s’ils pouvaient attaquer les combattants qui occupent la commune de Marazet.

En ce sens, ils ont envoyé en éclairage deux de leurs chefs sur une moto pour évaluer la situation.

Les deux éclaireurs, qui ne sont que des frères, ont été abattus après être tombés dans un guet-apens tendu par les rebelles de l’UPC à quelques kilomètres avant Marazet. Leurs armes ont été saisies au passage par les assaillants.

Ce qui est sûr, une nouvelle flambée de violence est en vue si les forces de la MINUSCA, stationnées à Bouca, n’interviennent pas à temps pour calmer la situation.


Philippe Ingmozana
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