Centrafrique : la sécurité de la population est conçue d’emblée comme une priorité absolue

Publié le dimanche 27 mai 2018 | Corbeau News

© Autre presse par DR
Robert ENZA, Entrepreneur leader politique

Depuis l’indépendance, notre pays était condamné à sous-traiter sa défense et sa sécurité, considérées comme instruments de souveraineté. Aujourd’hui, le pays a tout perdu et la défense et la sécurité. Quels que soient les Accords de défense et les coopérations militaires avec les autres pays, c’est aux centrafricains d’assurer eux-mêmes leur sécurité.

Un adage de chez nous dit : on ne peut pas attendre que le secours des cousins pour éteindre l’incendie qui a déclenché chez soi. L’action des âmes y habitent peut mettre fin à cette incendie. Ainsi soit-il.

Le « ministère de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée », telle est la nouvelle appellation de ce grand Département de souveraineté. Cette appellation marque la volonté politique du Chef de l’État à vouloir reconstruire l’armée nationale et la replacer dans la voie de sa mission de souveraineté, celle de la défense du territoire et de la protection des populations.

L’armée a une mission de souveraineté nationale, elle assure la sécurité du territoire et de la population au nom des intérêts nationaux vitaux. Elle est la colonne vertébrale de l’Etat, le pilier de la paix et de la réconciliation nationale. L’état social et politique d’une nation est toujours en rapport avec la nature et la composition de ses forces armées.

Aux citoyens de connaître son armée et les différents services qu’elle offres. La défense fait partie des devoirs du citoyen. Elle est, un devoir du citoyen. Malheureusement ce devoir n’est pas imposé et connu en tant que tel. Tout centrafricain est soldat de son pays et il doit faire face à toutes les menaces contre son pays.

Qu’attendez vous de la reconstruction de l’armée. C’est mettre en place une nouvelle structure sociale qui pérennise la paix. C’est rétablir l’état originel et imaginer quelque chose d’autre. Cela signifie que l’armée doit être considérée comme un instrument de défense de la patrie, une expression physique d’une communauté de destin, et une nation.

L’armée ne doit plus avoir d’autres considérations qu’elle a de la défense du territoire et la protection des populations. Une armée ordonnée et disciplinée aux services de la nation.

La reconstruction de notre armée est une priorité gouvernementale. Le projet exige de l’implication du Président de la République en tant que Chef suprême des armées. C’est un très grand changement qui bouleversera les vieilles habitudes de la grande « Muette ».

Reconstruire l’armée, c’est recadrer le métier de militaire. C’est la recherche du nouveau soldat. Le soldat aguerri des objectifs d’ordre, de discipline et de la mise en mouvement de comportements cohérents et de sécurité.

Le soldat qui sait l’obligation de concilier l’usage de la force avec l’exigence du principe de l’humanité, selon lequel les hommes appartiennent à la communauté humaine et qu’ils ont chacun droit au respect de sa vie, son intégrité et de sa dignité.

Il faut un nouvel outil de défense. Cela suppose qu’il faut un nouveau type de soldat, une nouvelle formation qui nécessite aussi un nouveau type d’équipement. Un nouveau type de soldat, qui exige une nouvelle posture mentale et psychologique du militaire. Un soldat à vocation guerrière.

Un État a une armée, l’armée est garant de la sérénité de circulation des personnes et des biens. Les FACA, ces soldats qui exposent leur vie pour assurer et sauver la nôtre, ces braves fils et filles du pays, nous devons de leur témoigner de notre soutien moral.

Le redressement et l’opérationnalisation de notre armée nationale doivent être notre préoccupation en tant citoyens. Soutenons moralement les FACA qui mettent en péril leur propre vie, à se redéployer, afin de mettre fin à la souffrance de nos populations. Montrons aux FACA que nous les soutenons et qu’ils doivent prendre conscience de l’exigence du rôle qui est le leur. Nous reconnaissons l’importance de leur rôle et nous leur faisons confiance.

Robert ENZA,

association de soutien aux FACA.

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