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Centrafrique : situation sécuritaire très ‘’volatile’’ empoisonnée par des ‘’rumeurs’’ selon le député français

Publié le lundi 28 mai 2018  |  Corbeau News
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : la MINUSCA assume la responsabilité du dispositif sécuritaire de l`Aéroport de Bangui
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Une mission spéciale a conduit Thomas Gassiloud, député français, Président du groupe d’amitié Centrafrique-France, en République centrafricaine, visite achevée vendredi 25 mai dernier par une conférence de presse à l’Alliance française de Bangui. Lors des échanges avec les média, l’honorable député a fait savoir qu’en dépit des efforts fournis ça et là, la situation sécuritaire reste très volatile et parfumée de grosses rumeurs potentiellement dangereuses pour le retour à la paix et à la stabilité.

D’entrée de jeu, l’honorable français, Président du Groupe d’amitié Centrafrique-France a précisé que sa visite, à l’invitation du Président Touadera, n’a pas figuré sur la liste des déplacements prévus cette année par l’Assemblée nationale française. « Mon déplacement sur place a été financé sur mon enveloppe personnelle et l’Ambassade a pris un certain nombre de frais », a-t-il indiqué.

Ainsi, l’objet de cette mission spéciale est quasiment d’inspecter la situation réelle de la coopération entre la France et la République centrafricaine, à ce jour. « Je suis venu porter des grands messages, c’est d’ailleurs ce que j’ai fait avec les autorités centrafricaines ; faire une analyse plus objective de la situation ; évaluer les politiques publiques françaises, c’est-dire en tant de député français, je cherche à évaluer la manière dont l’argent public français est utilisé ici », ajoute Thomas Gassiloud. C’est pourquoi à l’agenda de cette mission parlementaire, des visites ont été effectuées au Lycée Charles De Gaul actuellement en réhabilitation, à l’Alliance française de Bangui, à l’Institut Pasteur, à l’Eutm (force européenne en charge de la formation opérationnelle des FACA.

Lorsque Gassiloud parle de la ‘’volatilité’’ de la situation sécuritaire, c’est lorsqu’il était question de donner son impression globale sur la situation actuelle que le pays traverse. Le Parlementaire français n’est pas passé par le dos de la cuillère pour avouer que rien n’est sous contrôle à l’heure actuelle, allusion certainement faites à la capacité de nuisance des groupes armés, surtout les multiples embranchements de la séléka plus que jamais lourdement armés et réorganisé ces derniers et qui ne décolèrent pas dans leur sinistre dessein de prise de pouvoir par la force ; mais aussi un Etat centrafricain qui, jusque-là, n’est resté que « faible ». Il déplore, par la même occasion qu’il y a eu trop de rumeurs qu’il qualifie de « dengues » ou « totalement à côté de la plaque », ce à quoi, il invite les média à plus d’efforts pour donner l’information vraie aux Centrafricains. Le Parlementaire a pris pour exemple le survol de Kaga Bandoro par les mirages français attribué à tord aux soldats russes, de même la désinformation sur une certaine démission du président français…

Abordant la question de ce qui va être la suite à donner de cette mission parlementaire, Gassiloud a rappelé que globalement, il s’agit de marquer la présence de la France aux côtés de la RCA, une visite qui pourrait précéder à une autre mission au niveau du Gouvernement français. Il a également noté que l’appui de la France à travers le déploiement de l’opération Sangaris en 2013 qui a un colossal budget de plus de 8 000 000 Euros par an, a été suivi immédiatement de l’appui à travers l’aide internationale, notamment par la Minusca et l’Eutm et présentement dans les initiatives pour la levée de l’embargo.

Sur le sujet de l’embargo justement, l’Ambassadeur de France, Christian Bader lui-aussi présent à cette conférence de presse, a indiqué que l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine est « déclaratif ». « Il suffit [aux autorités centrafricaines] de bien expliquer pourquoi et comment », a renchérit le diplomate qui fait observer par ailleurs, que New-York ne conçoit pas les problèmes de l’embargo comme le pensent les Centrafricains qui eux, sont conscients que l’embargo n’a profité dangereusement qu’aux groupes armés au détriment de l’Etat. Gassiloud va compléter que si jamais une bonne discussion se menait autour de la question, l’Etat pourrait organiser son système d’achat des armes, pas en important des armes, mais en achetant les armes entre les mains des Centrafricains qui en disposent en quantité et qu’ils vendent à vil prix.

Pour terminer, le député français a relevé que le problème de sécurité en Centrafrique se gère parfois au niveau des pays voisins d’où nécessité de mettre ces derniers à contribution, mais cette fois, avec l’appui de la France, en vue de « faciliter » les discussions y relatives. « Il me semble qu’une partie de la solution réside dans un dialogue renouvelé entre les autorités centrafricaines et les Etats voisins, car comme vous le savez, entre les Etats, les frontières ne sont pas parfaites, les zones sont perméables. Donc une partie de la sécurité de la Centrafrique se joue dans la bonne discussion avec les Etats voisins ». L’Initiative africaine pour la paix en Centrafrique a aussi été évoquée et saluée dans ce chapitre.


Fred Krock
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