Annoncé pour juin 2018, le retrait du contingent gabonais de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca) a été reporté au 30 septembre, selon une source onusienne.
Les 450 soldats gabonais en mission de maintien de paix en République centrafricaine, impatients de regagner le bercail devront encore patienter jusqu’au 30 septembre prochaine. Selon une source onusienne, citée par le média en ligne la «Libre Afrique», leur présence parmi les 12050 soldats qui participent actuellement à la mission de l’ONU en RCA, a été prorogée de quatre mois supplémentaires. Le temps de la poursuite des négociations «pour» ou «contre» leur retrait de la Minusca.
Si les autorités gabonaises parviennent à obtenir le retrait de leur troupe, l’ONU pourrait se retrouver dès le mois de septembre avec un déficit d’un peu plus d’un millier de casques bleus. Le Conseil de sécurité avait effectivement voté, en novembre dernier, pour un renforcement de la Minusca de 900 hommes, mais à ce jour, aucun pays n’aurait annoncé de nouvelle contribution.
«Comme beaucoup de missions onusiennes, la Minusca présente plusieurs faiblesses majeures. Elle est d’abord sous-dimensionnée et sous-équipée. Face à la multiplication des points chauds, la mission est complètement débordée», indiquait dans son dernier rapport paru fin 2017 International Crisis Group (ICG).
Officiellement, Libreville justifie le retrait de ses troupes par les progrès réalisés vers la paix en Centrafrique. Les troupes gabonaises ont été impliquées dans une série de scandales sexuels, et de vente de munitions à une milice armée depuis le déploiement de la Minusca, en 2014.