Il n’est pas aujourd’hui évident d’obtenir une bourse d’étude ou de stage en République centrafricaine, en ce qui concerne les études à l’extérieur. Il n’est pas ici, seulement question des traditionnels problèmes de quota ou d’omission ; mais bien plus d’un nouveau fait aggravant qui vient se greffer au lot des difficultés d’obtention de bourses. Il s’agit des nouveaux critères imposés par la Direction générale, ceci en violation flagrante des textes en vigueur dans le pays.
Selon les dispositions en vigueur en Centrafrique, l’octroi des bourses et stages est régis par la Loi 94/007 fixant les conditions d’octroi de bourses et d’aides financières aux élèves et étudiants centrafricains, promulguée par Décret 95.266, par le Président Ange Félix Patassé. En effet, selon les dispositions ci-haut qui demeurent en vigueur à ce jour, les conditions requises pour l’obtention de bourses telles que prescrites par la Loi susmentionnée et son Décret d’application, l’Etudiant doit être de nationalité centrafricaine (Certificat de nationalité) ; être bachelier (Bac & Relevé des notes) ; il doit présenter également les documents de l’inscription dans son établissement d’accueil et sa certificat de santé.
Tout naturellement, les bourses d’études constituent un moyen d’aider les étudiants à financer leurs études – une aide financière inscrite dans le cadre des dépenses régaliennes de l’Etat et donc non remboursable. Elles sont généralement décernées aux étudiants qui présentent un excellent parcours scolaire.
A la Direction générale de bourses et de stages en Centrafrique, la réalité est déconcertante. C’est tout un monde à l’envers qui s’observe au niveau de la Direction générale des Bourses et stages. Selon nos sources, la Direction générale vient de créer, en totale violation des dispositions en vigueur susmentionnées, des critères fantaisistes, mais et surtout des critères qui correspondent à s’y méprendre à du lucratif. Aujourd’hui pour un étudiant centrafricain d’obtenir une bourse d’étude à l’étranger, toujours selon nos sources, il faudrait fournir en plus des documents légalement demandés, une carte de séjour, alors que l’étudiant réside encore à Centrafrique ; une carte consulaire ; un visa.
Ces derniers documents seraient finalement devenus la bête noire des candidats à l’obtention de ces bources. Puisqu’à première vue, obtenir ces documents semble bien compliquer. Et, ainsi, beaucoup de candidats aux bourses ont vu leurs dossiers rejetés pour le grief : ‘’dossier incomplet’’. A en croire nos sources, ce durcissement de critères favoriserait le Directeur général en personne, puisque que beaucoup sont ceux des étudiants qui, par souci d’aller étudier à l’étranger pour ainsi agrandir le corps d’élites de leur pays, débourseraient des sous à ce dernier pour voir leur dossier être retiré dans le lot des ‘’rejetés’’ pour être soumis à la Commission nationale d’attribution de bourses, en vue d’y prétendre. Si jamais cela s’avère, ce serait ni plus ni moins une grande mafia qui a parfaitement fonctionné au détriment de l’élite centrafricaine.