Depuis le 14 mai dernier, Bambari fait l’objet de troubles violents qui ont coûté la vie à de nombreux citoyens centrafricains. Malgré les efforts de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) visant à sécuriser la ville, ces troubles se poursuivent et sont dangereusement instrumentalisés sur une base communautaire. La MINUSCA déplore et condamne ces violences perpétrées aussi bien par des éléments du Mouvement de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) que par des éléments anti-balaka.
La MINUSCA tient à rappeler à tous les auteurs de ces violences que des enquêtes judiciaires et rigoureuses sont menées conjointement par les autorités nationales et la Mission, afin d’établir la responsabilité pénale de leurs auteurs et de leurs commanditaires, qui devront en répondre devant les juridictions nationales et internationales compétentes.
Les attaques délibérées et continues contre la MINUSCA mais également les travailleurs humanitaires sont constitutives de crimes graves de droit international imputables aux responsables de tous les groupes armés et/ou individus impliqués.
Dans ce climat de violence entretenue, la Mission stigmatise l’instrumentalisation d’une partie de la population par l’UPC, qui les utilise dans le but d’entraver l’action de sécurisation de la ville de Bambari par les forces de sécurité intérieure et la MINUSCA. La MINUSCA condamne de telles pratiques qui font courir aux populations civiles d’énormes risques pour leur sécurité et pire encore, elles tendent à approfondir les divisions inter-communautaires en entretenant une violence cyclique à travers des actes de revanche.
La MINUSCA dénonce tout autant les attaques perpétrées par l’UPC contre les bâtiments des forces de sécurité intérieure centrafricaine et toutes les institutions qui incarnent l’autorité de l’Etat dans la ville de Bambari.
La MINUSCA et les forces de sécurité intérieure entendent redoubler d’efforts pour stabiliser la ville de Bambari et créer les conditions d’un renforcement de la présence de l’Etat dans la ville pour une meilleure sécurisation de toutes les populations sans distinction.