Plusieurs hommes ont marqué leur loyauté au FPRC d’Abdoulaye Issène ce samedi à Ndélé, localité acquise à ce groupe armé hostile au pouvoir de Bangui et au processus DDRR porté par la présidence de la République.
Des informations de sources concordantes ont indiqué au RJDH l’enrôlement des hommes fidèles au FPRC piloté par Abdoulaye Issène. Ceux-ci ont fait allégeance à ce groupe armé après quelques semaines de formation militaire dans cette localité. Ces hommes portent des uniformes neufs a indiqué cette source sans en préciser la provenance.
Le FRPC s’active dans la militarisation en dépit des discussions avec le panel des experts de l’Union Africaine mais aussi de l’implication russe dans les pourparlers en vue de ramener cette faction autour de la table des négociations. Selon les informations RJDH, Michel Djotodia, le patron de la Séléka aurait donné son accord pour la cessation des hostilités mais en contrepartie, il réclame l’amnistie qui pour lui est sa chance de survie.
Sauf que son adhésion est loin de faire l’unanimité au sein de l’état-major du FPRC dont les ténors sont visés par des mandats d’arrêt lancés contre eux. Entre avril et mai derniers, des leaders de l’aile dure de la Séléka se sont régulièrement réunis à Ndélé alors qu’au même moment le FPRC recevait d’importantes cargaisons d’armes en provenance du Soudan et du Tchad.
Peut-on parler de la division au sein du FPRC ? Difficile à dire. Un regard dans le passé récent peut éclairer : en 2012 par exemple, alors qu’Abdoulaye Issène et Abakar Sabone signaient sous le régime de Bozizé l’Accord de paix à Bangui sous l’égide du Binuca de Margaritte Vogte et de l’Union Africaine, la Séléka se structure forme et in fine renverse le pouvoir de Bozizé. Et aux experts de souligner que l’enrôlement peut être une manière pour le FPRC d’aller aux négociations avec force pour obtenir ce qu’il veut avec moins de pression judiciaire pour ses leaders.
Au moment où Bangui a les yeux tournés vers Addis Abeba pour la suite à donner au 77 points de revendication des groupes armés, les agissements du FPRC risquent de modifier les donnes.