Plusieurs maisons se sont écroulées dans les quartiers Sud suite à l’inondation générée par la pluie diluvienne qui s’est abattue dans la nuit d’hier sur la ville de Bangui. En réaction à cette calamité, plusieurs jeunes desdits quartiers sinistrés ont pris d’assaut les artères et y ont érigé des barrières pour certains et des tranchées pour bloquer toute circulation sur les axes routiers sillonnant les quartiers sinistrés. Ils exigent du gouvernement l’urbanisation des quartiers.
Selon le chef du quartier Yapele 3, Pascal Lambert Bandokpa-Kpassi, 70% des habitations de son quartier sont inondées tandis qu’au quartier Cattin on dénombre environ 12 habitations écroulées suite à cette inondation. Les habitants de ces quartiers très remontés accusent le gouvernement de n’avoir pas urbanisé le secteur. Pour eux, c’est la conséquence selon eux, de cette catastrophe naturelle appelée inondation avec en filigrane des sans toit livrés aux intempéries.
Ces manifestations ont des conséquences fâcheuses. A titre d’exemple, l’Avenue CEMAC où les travaux de réhabilitation ont été interrompus depuis quelques jours et qui devraient reprendre demain 5 juin est touchée par la création anarchique des tranchées en guise de canalisation par de jeunes riverains en colère comme en témoigne ce jeune «chaque fois qu’il pleut, c’est l’inondation dans notre quartier ; hier nous avons passé la nuit à la belle étoile ; c’est vraiment regrettable » a déclaré ce chef de ménage.
Un autre accuse le gouvernement d’en être responsable « c’est depuis 37 ans que je suis dans ce secteur ; aucune initiative allant dans le sens de l’urbanisation du quartier n’a été prise. Le gouvernement porte la responsabilité politique et morale de notre situation ; c’est pourquoi nous souffrons ».
Le premier citoyen de la ville de Bangui et le ministre de l’Urbanisme Franky GabbyLeffa et l’honorable Tossa Besa se trouvent au moment où nous mettons sous presse cette information sur le terrain.