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Centrafrique : Visé par un mandat d’arrêt, Nimery Matar alias «Force» initie un désarmement forcé unilatéral au km5

Publié le lundi 4 juin 2018  |  RJDH-Centrafrique
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© AFP par Nimery Matar Jamous
Nimery Matar Jamous, alias le général Force, chef d`une milice d`autodéfense au PK5, tient une grenade entre ses doigts prétendument jetée par la Minusca et les Faca, le 9 avril 2018.
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Le chef d’autodéfense du km5 Nimery Matar alias «Force» a annoncé un désarmement forcé au km5. «Tous ceux qui ont des armes n’ont qu’à les garder chez eux. Celui qui s’obstine à se promener avec son arme sera tué », a-t-il dit au RJDH dans un entretien téléphonique hier 3 juin à Bangui.

L’étau se resserre autour du leader des éléments d’autodéfense du km5 après l’opération Soukoula et de l’attaque terroriste contre la paroisse Notre Dame de Fatima. Visé par un mandat d’arrêt lancé contre lui par Eric Didier Tambo, procureur général près la Cour d’Appel de Bangui, cette initiative est perçue comme une farce par les uns et un moyen de s’amender et d’échapper ainsi à la justice qui est à ses trousses.

Il est vrai que le bilan de cette opération n’est pas encore connu toutefois cela lève un coin du voile sur le mobile de cette initiative de «Force» et la confirmation de l’infiltration du km5 par des groupes armés extrémistes qui menacent son autorité et partant sa toute puissance «c’est à cause des extrémistes qui ont infiltré le km5 et qui tuent aveuglement que nous avons initié ce désarmement, car tout le monde n’indexe que les éléments d’autodéfense. A cela s’ajoutent les hommes politiques qui ne nous loupent pas » a-t-il justifié.

Volonté d’attirer des circonstances atténuantes à sa presque certaine comparution devant la justice ? L’information judiciaire ouverte au lendemain de l’attaque du 1er mai contre la paroisse Notre Dame de Fatima plaide plutôt en faveur de circonstances aggravantes. Dans sa déclaration à la presse Eric Didier Tambo a retenu les charges de terrorisme, de détention illégale d’armes de guerre, d’incendie de boutiques pour ne citer que celles-là.

Après les violences la machine judiciaire est mise en branle dans un contexte où le pouvoir de Bangui dénonce la conspiration doublée d’intelligence avec des mercenaires français.
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