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Centrafrique : Nimery Matar Force poursuivi pour dix chefs d’accusation dont le terrorisme

Publié le mardi 5 juin 2018  |  RJDH Centrafrique
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© AFP par Nimery Matar Jamous
Nimery Matar Jamous, alias le général Force, chef d`une milice d`autodéfense au PK5, tient une grenade entre ses doigts prétendument jetée par la Minusca et les Faca, le 9 avril 2018.
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Le chef d’autodéfense Nimery Matar alias Force est dans le viseur de la justice centrafricaine qui le poursuit pour terrorisme, outrage au chef de l’Etat, incendie des boutiques et maisons… Une volonté affichée hier par le procureur général près la Cour d’Appel de Bangui, le magistrat Didier Éric Tambo.

Nimery Matar alias « Force » est un déserteur des rangs de l’armée centrafricaine. Ancien Libérateur de François Bozizé, il s’est retranché au km5 où il mène plusieurs actions. Après plusieurs plaintes des opérateurs économiques, le gouvernement a tenté une opération dite Soukoula pour le désarmer. Quelques semaines après c’est la frappe des groupes armés contre la paroisse Notre Dame de Fatima faisant plusieurs morts et des blessés. C’est dans ce contexte que la justice va qualifier ces actes de terroriste tout en le soupçonnant d’en être le commanditaire. Le goutte d’eau déborde le vase, c’est le soupçon d’être en intelligence avec les mercenaires français pour renverser le régime de Bangui.

Selon le communiqué lu par le Procureur général près la Cour d’Appel de Bangui Éric Didier Tambo, Force est en intelligence avec des mercenaires étrangers, « Force n’est pas le seul à être recherché par la Justice centrafricaine. Il y a également ses complices comme Christoph Renaito, Alias Alpha et Bernard Cousin et des personnalités nationales et étrangères » peut-on lire dans le document.

Le lancement de mandat d’arrêt contre Alias Force vient en réponse à plusieurs organisations de la société civile et politique qui ont exigé du gouvernement, l’ouverture d’une information judiciaire sur les crimes commis dès l’attaque de Fatima.

Contactés par le RJDH, certains leaders des organisations de la défense des Droits de l’Homme souhaitent voir « Force et ses complices arrêtés et jugés par la justice pour crimes et les meurtres qu’ils ont commis dans le pays ».

Pour le parquet, « les jours de Force sont comptés». Et des mandats d’arrêts internationaux sont déjà lancés contre les présumés complices de Force, l’une des personnes considérées comme le problème au Km5. Au même moment où la justice fait de précision sur le recherché, l’intéressé lui, lance une opération de désarmement dans son fief du Km5.

La justice centrafricaine s’active peu après le vote de la loi de règlement de procédure et de preuve de la Cour Pénale Spéciale par les élus de la nation alors que plusieurs localités sous contrôle des rebelles de la Séléka sont menacées par une opération imminente.
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