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Centrafrique : L’acquittement de Jean Pierre Bemba par la CPI très mal accueilli par l’association des victimes

Publié le samedi 9 juin 2018  |  RJDH Centrafrique
L`ancien
© AFP par DR
L`ancien Premier ministre Nicolas Tiangaye
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BANGUI —L’espoir des victimes de voir Jean Pierre Bemba condamné pour les atrocités commises par ses hommes s’est très vite tourné en désespoir. Lequel désespoir risque d’affecter l’appropriation de la Cour Pénale Spéciale par les Organisations de Défense des victimes. Une réaction faisant suite à la décision des juges d’acquitter ce jour Jean Pierre Bemba Gombo.

C’est un long processus qui devrait selon les victimes servir de leçons au chef de guerre qui écument le pays. Selon Me Nicolas Tiangaye, président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme à l’époque des faits se dit choqué car selon lui, c’est une décision politique en lieu et place de la décision de justice. « Jean Pierre Bemba Gombo est libéré pour postuler comme candidat aux élections présidentielles dans son pays et la Cour pénale Internationale a déçu » a lâché l’ancien premier ministre de la transition.

Les victimes ne décolèrent pas pour autant c’est le cas de Bernadette Sayo, présidente d’une organisation des victimes qui qualifie d’insupportable la décision de la Cour Pénale Internationale « les mots me manquent pour commenter cette décision, je n’ai pas la tête sur les épaules. Qui peut parler de réparation et qui peut croire en la justice surtout avec le lot des victimes que nous avons sous les mains ? » A lâché cette présidente de l’organisation des victimes parties civiles dans le procès contre Jean Pierre Bemba.

La Cour Pénale Internationale a néanmoins ouvert une information judiciaire sur les crimes commis en République Centrafricaine. Cette décision aura surement des conséquences sur l’efficacité de la Cour Pénale Spéciale avec qui un contrat de collaboration est établi après le passage de Fatou Ben Souda dans le pays a indiqué au RJDH un observateur de la justice internationale dans le pays.

L’ancien vice-président de la République démocratique du Congo et ex-candidat à l’élection de 2006 avait été reconnu coupable par la justice internationale en 2016 de « crimes contre l’humanité » et de « crimes de guerre « , commis non pas dans son pays mais en République centrafricaine, en 2002 et 2003 et condamné en 18 ans de prison alors qu’il avait déjà passé 10 ans en prison.
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