Son Excellence le Président de la République, Chef de l’Etat,
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Monsieur le Président de l’assemblée Nationale,
Monsieur le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique,
Messieurs les Ambassadeurs accrédités auprès de la République Centrafricaine,
Monsieur le Président de la Ligue de Droits de l’Homme à Bangui.
Nous, population de Bambari et celle des régions affectées, avons l’amertume de contester énergiquement la marche faite le 04 Mai 2018 par une poignée de personnes instrumentalisées par le Contingent Mauritanien et les éléments de l’UPC DARAS pour l’enracinement de celui-ci dans la ville de Bambari dite « ville Pilote et sans groupes armés ».
Considérant les multiples efforts fournis de part et d’autre pour le retour de la PAIX et de la Cohésion Sociale qui sont vains ;
Considérant les massacres faits par les Mauritaniens et les éléments de l’UPC à TAGBARA
et SEKO ;
Considérant les multiples réunions diurnes et nocturnes qui se font à MALOUM, PARC (marché à bétail de Bambari}, BOKOLOBO et dans les Mosquées dans le but de troubler l’ordre public ;
Considérant l’idée de « Partition que l’UPC, FPRC, FIGAROIS, MODIADIDE etc. tiennent à cœur et appuyés par les Mauritaniens;
Considérant que les attaques du 15/05/2018 et du 30/05/2018 contre les édifices publiques à savoir la Police, la Gendarmerie et les populations civiles ;
Considérant la dotation en matériels de guerre et de déplacement de ces derniers par les Mauritaniens et le Général Tchadien MOBUTU ;
Considérant les pillages systématiques des ONGs basées dans la ville, les Eglises Catholiques et le Centre de Santé de l’Elevage ;
Considérant le Mémorandum de la communauté musulmane exigeant le départ immédiat
« FORCES SPECIALES PORTUGAISES »,
Recommandons le maintien pur et simple des « FORCES SPECIALES PORTUGAISES », à cause de leur « IMPARTIALITE » et demandons le déploiement des forces de Défenses Nationales (FACA) ;
Recommandons avec la dernière force le départ immédiat des Contingents Mauritaniens considérés comme des TERRORISTES,
Enfin, recommandons au Gouvernement et à la MINUSCA, la mise en application de la décision de faire de BAMBARI « VILLE PILOTE ET SANS GROUPES ARMES », Présidence de la République (1) Prirnature (1) Assemblée Nationale (1) Représentant du SG des Nations Unies (1) Ligue de Droits de l’Homme (1) Ambassades (Etats-Unis, France) (2) MINUSCA (1) Gendarmerie (1)
MÉMORANDUM DE LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE.
Population de Bambari
Communauté Chrétienne de la Ouaka
Association de la Jeunesse Chrétienne de la Ouaka
De nationalité Centrafricaine, nous Population de la Ouaka en générale et celle de Bambari en particulière, avons plusieurs fois dans ces derniers temps remarqués une recrudescence des phénomènes d’insécurité, caractérisés par la forte mobilisation de la milice Antibalaka, appuyés par le Contingent Portugais en vue de déstabiliser et semer la désolation dans la Ouaka en générale et Bambari en particulière. Face à cette volonté exterminatoire, les éléments de l’ex Seleka ont riposté pour protéger la population civile.Cependant, le Contingent Portugais a délocalisé le lieu d’affrontement ci- haut cité, cette fois ci sur le quartier Hadji et Borno en tirant sur la population civile sans distinction causant plusieurs morts et plusieurs blessés.Malgré que celui-ci aurait descendu de sa voiture de marque Toyota, type Hilux lame 25, immatriculé DB 800 BG en leur expliquant les mobiles de son déplacement, ce contingent non professionnel leur• avait avancé un propos discriminatoire ; je cite «Tous les musulmans sont des faux, reculer » et immédiatement ils les ont assassinés avec des tirs de 12/7. Malheureusement pour le contingent Portugais, il y’a encore deux (a2) survivants qui détiennent les informations identiques ci-dessus en la personne de YOUSSOUFA Bouba et OUMAROU Ousmane.
Après leur mission accomplie, ils ont tracté immédiatement le véhicule pour l’a parqué au PK3.
Cette opération lâche et criminelle a abouti aux assassinats d’une cinquantaine des personnes tous de population civile, dont on peut citer les assassinats du Président de la Jeunesse Musulmane de la Ouaka, vecteur de la Cohésion et de ses proches pendant qu’ils se rendaient à l’Hôpital Régional et Universitaire de Bambari pour aller chercher une famille.
De ce fait, le contingent Portugais qui devrait en principe faire preuve d’interposition entre ces groupes rivaux au niveau de l’école Centre-Ville, zone théâtre de l’affrontement ont réagi avec une flagrante partialité en tirant à bout portant sur les éléments de l’ex Seleka tout en outrepassant les limites.
En Effet, en date du Mai 2018 à 13 heures 59 minutes, les milices Antibalaka en provenance de différentes localités ont insurgé la ville de Bambari avec pour objectif d’exterminer la Communauté Musulmane et Chrétienne vivant ensemble du côté de la rive gauche.
Considérant les violations flagrantes des droits humains perpétrés par les forces portugaises et Rwandaises contre la population civile à Bambari et Bangui(KM5),
Considérant la haine profonde, les horribles exactions de tout genre commises par les milices Antibalaka contre la Population civile,
Considérant les discriminations ethno-religieuses et les stigmatisations de toutes dimensions à l’encontre de la Communauté Musulmane Centrafricaine en générale et celle de Bambari en particulière,
Conscient que seules la réconciliation nationale, le rétablissement de la paix et de la cohésion sociale constituent des gages d’une reconstruction et d’un développement harmonieux de notre pays la RCA, Conscients des efforts réalisés par la MINUSCA pour pacifier la Ouaka en générale et de la ville de Bambari en particulière afin de contribuer au rétablissement de la paix et de la Cohésion Sociale tant recherchée,
Réaffirmant notre soutien à la MINUSCA pour que la sécurité de la population civile et de leurs biens soient effectifs ; nous recommandons à la MINUSCA et au GOUVERNEMENT :
Une reprise de la Commande de la Sécurité de la Ouaka en générale et en particulière de la Ville de Bambari par les forces de la MINUSCA impartiales,
L’interdiction des patrouilles du Contingent Portugais dans la zone de la Gare routière jusqu’à Hadji-Borno,
Le Retrait pur et simple du Contingent Portugais de la Ville de Bambari pour éviter des bavures,
L’ouverture d’une enquête et voire d’une poursuite judiciaire à l’encontre des forces portugaises et Rwandaises de la MINUSCA pour faire la lumière sur les crimes commis sur la population civile afin que ces graves délits soient punis,
Dénonciation de la part du Gouvernement sur les exactions en cours à Bambari sans parti pris,
Attirer l’attention des forces de Sécurité intérieure par rapport à leurs attitudes partiales et non crédibles,
Le respect des accords signés et du mandat de Réconciliation Nationale par le Gouvernement,
La protection de la Population civile et de leurs biens sans aucune distinction
Attirer l’attention de certains hauts responsables et surtout de certains hommes politiques qui prône l’incitation à la haine afin de maintenir ce pays dans le chaos,
La transparence et la liberté de la presse dans la diffusion des informations sans aucune censure.Nous tenons à vous rappeler que si nos recommandations ne sont pas prises en compte, on préfère être des « martyrs ».
Ont signé :
OUMAR Adoum
AZOUMANDGUE Servais
AHAMAT MAHAMAT Moussaid etc…
AMPLIATION :
Le Président du comité Islamique de la Ouaka (CIO)Le Président de la Jeunesse ChrétienneLe Président de la Jeunesse Musulmane Représentant de la MINUSCA,, Droit de l’HommeOCHAMaire de la ville de BambariCEACArchive
UPC
Ambassade de France
Préfet de la Ouaka
MINUSCA – forces
Représentant de la MINUSCA, Affaire civile
Fait à Bambari, le 02 Juin 2018
En espérant que ce mémorandum retiendra votre attention, veuillez agréer Monsieur le Chef de Bureau de la MINUSCA, l’assurance de notre haute considération.
Ce Mémorandum s’inscrit bien évidemment dans la logique de notre volonté à tenir informer les opinions nationales et internationales sur tous les faits et tous les dangers qui remettant et remettront notre pays dans un chaos indescriptible.