Une tension provoquée lundi par la rareté des carburants dans les stations-services de la capitale centrafricaine, Bangui, a commencé à baisser ce mardi, ont fait remarquer des observateurs locaux.
En ce qui concerne les raisons de cette situation, le directeur de la Société centrafricaine de stockage des produits pétroliers (SOCASP), Ernest-Fortuné Batta, a évoqué l'étiage du cours de l'Oubangui, seule voie d'accès au port de la ville congolaise de Matadi.
Selon lui, le faible niveau des eaux de l'Oubangui n'a pas facilité la montée des barges de la Société centrafricaine des transports fluviaux (SOCATRAF) avec les produits pétroliers déjà commandés, estimant que lesdits produits devraient arriver à Bangui au courant du mois de juin.
Il a également relevé un malentendu entre les gestionnaires des stations-services et le personnel de permanence réquisitionné pour travailler les week-ends.
Du fait de la forte demande, a expliqué M. Batta, l'afflux des automobilistes et motocyclistes dans les stations-services a donné l'air d'une pénurie, qui en réalité n'en est pas une.
Pour rassurer les consommateurs, il a annoncé que des camions en provenance du port de la ville camerounaise de Douala sont en route et que des négociations sont en cours avec la douane pour que ces camions rentrent vite à Bangui, dans un convoi unique.
En novembre dernier, pour les mêmes causes précédemment évoquées, un semblant de pénurie de carburant a été enregistré dans les stations-services à Bangui. Aussi, chaque fois que ces crises surviennent, la surenchère suit immédiatement, provoque une hausse spontanée et désordonnée des tarifs et des prix, à commencer par les transports en commun, ont affirmé des habitants locaux.