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Afrique centrale: la situation reste difficile avec plusieurs menaces sérieuses pesant sur la stabilité (ONU)

Publié le vendredi 15 juin 2018  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Le diplomate guinéen François Louncény Fall nommé à la tête du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca)
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Le représentant spécial du secrétaire général pour l'Afrique centrale, François Louncény Fall, a indiqué mercredi devant le Conseil de sécurité que la situation dans cette région restait difficile, avec un certain nombre de menaces sérieuses qui pèsent sur la stabilité politique, sécuritaire et socio-économique, selon un communiqué publié mercredi par l'ONU.

De plus, l'ensemble des onze Etats membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) sont soit au milieu ou au début d'un cycle électoral et par conséquent connaissent des tensions liées aux processus électoraux, a ajouté M. Louncény Fall, qui est également le chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (BRENUAC).

Parmi les nouveaux développements dans la sous-région, le Représentant spécial a notamment parlé du Tchad avec la promulgation de la nouvelle Constitution suivie de la prestation de serment du nouveau gouvernement et de la cérémonie d'installation du Cadre national du dialogue politique en mai. Ce dernier, a-t-il indiqué, doit créer les conditions favorables à la tenue d' élections législatives crédibles et pacifiques en novembre 2018.

Au Gabon, le Centre gabonais des élections nouvellement établi a entamé les préparatifs pour le prochain scrutin législatif, a noté M. Louncény Fall.

Au Burundi, le président Pierre Nkurunziza a promulgué une nouvelle Constitution après la validation des résultats du référendum du 17 mai par la Cour constitutionnelle. Le Représentant spécial a toutefois signalé que plusieurs acteurs et partenaires ont exprimé leurs préoccupations selon lesquelles la réforme pourrait réduire à néant les acquis de l'Accord d'Arusha.

S'agissant du Cameroun, le Représentant spécial a averti que l'escalade de la violence et des tensions dans les régions nord-ouest et sud-ouest était une source de préoccupation majeure. Plus de 200.000 réfugiés camerounais ont été enregistrés de l' autre côté de la frontière avec le Nigéria, et le 25 mai, sept activistes anglophones ont été condamnés à des peines allant jusqu' à 15 ans de prison, pour des motifs notamment de terrorisme, s' est-il alarmé.

Il a insisté sur l'importance d'un dialogue inclusif pour trouver une solution à la crise, répondre aux doléances des populations anglophones et garantir l'intégrité territoriale du pays, ainsi que la stabilité régionale. Apaiser les tensions contribuera également à la bonne conduite des élections présidentielles, législatives et municipales prévues pour cette année, a-t-il indiqué.

S'agissant de la République centrafricaine, le Représentant spécial s'est dit encouragé par les conclusions de la deuxième phase de consultation avec les groupes armés.

Il a exhorté les pays de la région à participer plus activement à l'Initiative africaine pour la paix et la réconciliation, encourageant par ailleurs fortement les autorités centrafricaines et les pays voisins à accélérer le processus de mise en œuvre des commissions mixtes pour traiter de questions telles que le contrôle des frontières et la transhumance. F
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