BANGUI, La situation des enfants centrafricains reste très critique et préoccupante dans un contexte de conflit qui secoue le pays depuis 2013.
La recrudescence des violences en République centrafricaine fragilise l’enfance et compromet son droit à la vie, à la santé, à l’éducation, à la protection alors que le monde célèbre ce 16 juin la journée de l’enfant africain pour se souvenir des massacres de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud) par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976.
Les chiffres à l’heure actuelle restent alarmants. Les conflits ont fait déplacer plus de 28.600 enfants sur les 55.000 personnes déplacées en mai 2018 alors que le pays compte au total 687 400 personnes déplacées.
Jusqu’à ce jour, les enfants paient le prix le plus élevé des violences. Un tiers des enfants sont actuellement déscolarisés. Près de la moitié des enfants de moins de cinq ans ne sont pas complètement vaccinés et 41 pour cent souffrent de malnutrition chronique. 1,3 million d’enfants, ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence sur au moins 2,5 millions de personnes dans le besoin d’une assistance.
Selon l’UNICEF, en 2017, dans le cadre de la riposte à l’épidémie de poliomyélite dans le bassin du lac Tchad, plus de 800 000 enfants de moins de cinq ans ont été vaccinés contre cette maladie, ce qui représente une couverture de 98 pour cent. En outre, plus de 26 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont été traités, avec un taux de guérison de 90 pour cent.
2 969 enfants issus des forces et groupes armés ont été libérés en 2017. Dans le cadre de sa réponse humanitaire d’urgence, l’UNICEF a aidé à mettre en place 315 espaces adaptés aux enfants et des espaces temporaires d’apprentissage dans les camps de personnes déplacées, touchant plus de 56 600 enfants.
La Centrafrique, pays toujours instable, offre un environnement moins adapté au développement des enfants alors que plusieurs programmes lancés en leur faveur souffrent de sous financement./