BANGUI, (RJDH)— Le dialogue entre les groupes armés et le pouvoir de Bangui pourrait être délocalisé. La possibilité est à l’étude, selon des sources proches du dossier qui se sont confiées au RJDH.
La délocalisation du dialogue a été formulée par les leaders de groupes armés qui sont dans les villes de l’arrière-pays. Une source bien introduite a expliqué que les leaders des groupes armés doutent de la capacité de la Minusca et des autorités à garantir leur sécurité s’ils descendaient à Bangui, «ils ne sont pas sûrs que la Minusca puisse les protéger. Dans ce cas, ils proposent d’emmener leurs propres hommes ou que le dialogue se tienne ailleurs », explique cette source.
Un cadre du FPRC contacté par le RJDH a confirmé l’information, «nous voulons que ce dialogue se tienne hors de Bangui parce que nous ne sommes pas rassurés sur les garanties sécuritaires qu’on nous a données », explique-t-il.
C’est entre Addis Abeba et Kigali que pourraient se tenir ces échanges mais, selon nos informations, la question est toujours en discussion. Dans les couloirs de la représentation de l’Union Africaine à Bangui, on travaille pour que le dialogue se tienne. Qu’il se tienne à Bangui ou ailleurs.
La décision finale pourrait venir du président De la République qui, officiellement a fait le choix du format de ce dialogue. A la présidence, on évite d’aborder la question, «le dialogue est en préparation, ce n’est donc pas le moment d’épiloguer là-dessus », a lâché un ministre conseiller interrogé par le RJDH.
L’initiative de la tenue de ce dialogue entre le gouvernement et les groupes armés est portée par l’Union Africaine qui s’est proposée pour le piloter.