BRIA —Un leader musulman de Bria au nord-est se dit exaspéré du comportement de ceux qu’il qualifie « des mercenaires tchadiens » et qui selon lui, freine le retour de la sécurité, des déplacés dans les quartiers et des activités. Il l’a fait savoir ce lundi 19 juin lors d’un entretien avec le RJDH.
Le vivre ensemble est encore difficile dans cette partie du pays en proie à une crise communautaire et sécuritaire entrainant la majorité des habitants à vivre sur le site des déplacés de PK3. Si la situation sécuritaire est stable ces derniers mois, la présence des mercenaires et le flux des armes au profit des groupes armés est un facteur inquiétant pour la stabilité et paix dans la région.
Ces derniers temps, les actions visant le vivre ensemble sont moins visible à cause de la présence de ces hommes en arme. « Je suis exaspéré du comportement des mercenaires tchadiens qui empêchent le retour de la paix à Bria. On en a marre d’être toujours surplace. Les gens ne peuvent pas circuler librement à cause de ces hommes armés tchadiens qui nous prennent en otage. Ils occupent le centre-ville et empêchent les gens de circuler au-delà de 18 heures », a-t-il expliqué craignant la représailles de ces derniers.
« Je me pose souvent la question est-ce normal que ces hommes font des patrouillent avec des armes dans la ville au vue et au su des forces onusiennes. Les gendarmes sont là mais à un nombre insuffisant et aucune présence des policiers. Si le gouvernement peut trouver une solution afin qu’on puisse vivre en paix à Bria. Le calme est là mais les gens ne peuvent pas vaquer librement à leurs occupations à causes des hommes armés étrangers », a lancé ce leader.
Selon les informations du RJDH, la ville de Bria, ville minière de la Centrafrique est le centre de trafic d’armes et ville encore stratégique pour les groupes armés du nord qui exploitent les ressources minières.
Les rumeurs de la présence des hommes armés venus du Tchad sont répondues depuis plusieurs mois. Des leaders religieux de la localité avaient exigé le retrait des hommes armés tchadiens de la ville de Bria.