Plusieurs dizaines de FACA, les militaires centrafricains, ont fait leur entrée ce jeudi 21 juin à Bangassou. Depuis l'attaque de la ville en mai 2017 par les anti-balaka, la ville est régulièrement le théâtre de violences et de pillages et vit sous la coupe des groupes d'autodéfense, malgré la présence de contingents de la Minusca, eux-mêmes pris pour cible. Des milliers d'habitants dorment sur la rive congolaise du Mbomou, la rivière qui trace la frontière avec la RDC. Quelque 1 500 autres, de confession musulmane, vivent dans un site de déplacés au petit séminaire, sous protection des casques bleus. L'arrivée des FACA suscite des espoirs énormes au sein de la population.
Des habitants rameaux de palmier et branches d'arbres à la main qui crient leur joie à la vue des FACA, des femmes qui balayent devant les camions militaires ou qui jettent leur pagne sur leur route en signe de bienvenue : c'est peu de dire que les FACA ont fait une entrée triomphale à Bangassou qui les espérait depuis des mois.
Après Paoua ou Sibut, les FACA nouvellement formées poursuivent leur déploiement en province. Et dans leur sillage, l'espoir d'un retour de la paix et de l'Etat. L'Etat, dont les rares symboles sur place jusqu'à présent étaient quelques gendarmes et policiers, et le préfet, Auguste Sillo, qui espère que les fonctionnaires et magistrats suivront bientôt : « C’est pour des raisons de sécurité que beaucoup de fonctionnaires étaient restés à Bangui, mais si les FACA sont là donc je ne vois pas de raison que ces fonctionnaires ne se rendent pas sur zone ».... suite de l'article sur RFI