BANGUI — Ce deuxième semestre de l’année 2018 sera consacré aux activités judiciaires avec l’ouverture des premières enquêtes de la Cour Pénale Spéciale en Centrafrique. C’est la déclaration faite par le Procureur Spécial de la CPS, Toussaint Muntazini Mukimapa, ce 25 juin lors de la première conférence de presse de la Cour à Bangui.
La Cour Pénale Spéciale créée pour juger les crimes graves commis sur le sol centrafricain à partir de 2003 jusqu’à ce jour n’a pas encore démarré ses enquêtes dans le pays. Ces enquêtes ne pourront que démarrer dans les six mois prochains.
Accusée par la société civile de lenteur dans ses activités, la Cour Pénale Spéciale vient d’annoncer le 25 juin à Bangui le début des enquêtes dans les six derniers mois de l’année en cours. L’annonce en a été faite par le Procureur Spécial de la Cour, Toussaint Muntazini Mukimapa près d’un an après sa prestation de serment le 30 juin 2017.
Cette seconde moitié de 2018, dit-il, sera entièrement consacrée à l’ouverture de formation judiciaire de la CPS en Centrafrique, « le deuxième semestre de l’année 2018 sera effectivement consacré aux activités judiciaires de la Cour avec l’ouverture des premières enquêtes dans le pays. La stratégie de poursuite est en cours d’élaboration avec l’appui des consultants qui finiront en septembre prochain pour livrer le document final » a annoncé le numéro 1 de la CPS.
Un travail d’analyse de toute la documentation, ajoute-il, est déjà disponible. Mais le fonctionnement de la Cour est confronté aujourd’hui à quelques défis sécuritaires et la précarité de ressources pouvant couvrir les cinq ans et les lieux de détention des suspects.
La création le 03 juin 2015 de cette Cour est l’une des recommandations du Forum de Bangui.