Le chef antibalaka de Bangassou (Sud-Est), Pino-Pino et 37 de ses éléments en débandade après un combat interne à Ouango-Bangassou, une localité non loin de Bangassou et ayant trouvé refuge le mois dernier dans un village de la RDC frontalière avec la RCA sont extradés à Bangui depuis mardi dernier, où ils sont entendus à la section de recherche et d’investigation, a appris APA jeudi de source sécuritaire.
Pino-Pino fut un redoutable chef antibalaka à qui on reproche de multiples attaques contre les casques bleus marocains entrainant des morts à Bangassou depuis mai 2016. Il a été également intraitable avec ses propres éléments, dont il n’hésitait pas à les assassiner et infligeait aussi des sévices aux villageois réfractaires à ses comportements.
Ayant abusé dans ces violences vis-à-vis de la population, Pino-Pino et son équipe ont été combattus à Ouango-Bangassou par une faction du groupe armé antibalaka qui les a mis en déroute en mai 2018.
Dans leur fuite pour la RDC, ils ont incendiés des villages et tués des personnes qu’ils rencontraient sur leur passage.
Comme les autres chefs de guerre dangereux de la RCA, ces extradés seront gardés au camp militaire de Roux au centre ville de Bangui en attendant un éventuel jugement, renseigne la gendarmerie.