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Centrafrique : Après la délocalisation du siège de la CEMAC, c’est l’Ecole inter Etats des douanes de qui est menacée de fermeture

Publié le jeudi 28 juin 2018  |  Lepotentiel Centrafricain
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© Autre presse par DR
Le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l`Afrique centrale (CEMAC) Pierre Moussa.
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Tout est parti pour voir la République centrafricaine occuper juste une place de simple observateur au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) dont elle fait pourtant membre et ce, au regard du traitement qui lui est réservé par ses pairs de cette Communauté sous-régionale.

En effet, des rumeurs persistantes de la fermeture pure et simple de l’Ecole inter Etats de la douane de la CEMAC circulent déjà dans certains milieux de ladite Communauté. Et tout comme le siège qui vient d’être délocalisé au profit de la Guinée Equatoriale, l’on apprend que c’est le Congo voisin qui entend s’imposer pour arracher cette Ecole de la Communauté.

De mémoire, la décision unilatérale prise par le président Idriss Deby Itno pour délocaliser le siège de la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale (CEMAC) que l’on avait pensé de simple rumeur était devenue réalité avec cette note de service signée en début du mois de mai dernier par le Président de la Commission de cette institution sous régionale qui avait sommé tout le personnel du siège de Bangui à regagner le nouveau siège à Malabo en Guinée au plus tard le 1er juin 2018.

Cette décision est considérée par beaucoup de compatriotes comme étant un véritable affront infligé par Deby aux autorités de Bangui car, en prenant prétexte sur un pseudo état de délabrement des locaux du siège de la CEMAC de Bangui, le président tchadien alors président en exercice de la CEMAC avait décidé de manière unilatérale de la localisation du siège pour Malabo.

A l’annonce de cette nouvelle de délocalisation, l’on s’attendait voire les autorités nationales réagir vigoureusement pour protester et rejeter en bloc cette décision qui n’émanait pas de la volonté de la majorité des Chefs d’Etat de cette communauté, grande a été silence de cimetière sinon un semblant de réaction timide réaction qui pas eu d’effet.

Il ne fait aucun doute que la fermeture du siège de la CEMAC a entraîné indubitablement des conséquences au plan social et économique car il ne faut pas perdre de vue que c’est l’ensemble du personnel de cette institution qui est appelé à aller prendre service à Malabo. Il y’a certains petits postes qui reviennent uniquement aux personnels locaux ce qui sous entend que ces compatriotes qui occupent cette catégorie vont d’office perdre leurs emplois même si ceux-ci bénéficieront des droits légaux prévus par les textes de la Communauté. Aussi, il ne faut pas oublier que le personnel de la CEMAC injecte de l’argent dans l’économie nationale à travers leurs multiples dépenses quotidiennes.

Si les rumeurs de la fermeture de l’Ecole inter Etats de douane devenaient réalité, l’on s’interroge pour savoir ce qui va rester à la RCA comme bien de la Communauté du moment où la décision de la délocalisation du siège n’est pas provisoire alors que dans les textes qui régissent cette Communauté il écrit noir sur blanc que le siège de cette institution est à Bangui et ne peut être délocalisé provisoirement qu’en cas de force majeure.

D’aucuns se demandent si cette crise qui a débuté en 2013 en RCA et qui persiste encore de nos jours a donné l’occasion aux Etats du monde entier en commençant par nos voisins de nous dépouiller de nos biens y compris nos pouvoirs et notre souveraineté ?

Trop, c’est trop, il revient donc aux autorités nationales de se réveiller promptement et de taper du point sur la table pour faire comprendre à tous ses agitateurs que la République centrafricaine est Etat indépendant et souverain qui mérite respect comme tout autre Etat membre de l’Organisation des Nations unies.

Bienvenu ANDALLA,
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